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02 Sep

Suisse : propositions d’une quarantaine de mesures pour le développement des investissements verts

Genève – Le Fonds mondial pour la nature (WWF) et le réseau international d’entreprises spécialisées dans des missions d’audit (PwC) ont proposé mardi une quarantaine de mesures pour accélérer le développement des investissements verts sur la place financière suisse, y compris en imaginant des obligations légales pour les banques et les assureurs.

L’objectif de ces mesures est de mobiliser le secteur financier suisse pour atteindre les engagements internationaux de la Confédération en matière de réchauffement climatique et de biodiversité, via une quarantaine de mesures mêlant volontariat et obligations légales. En allant même parfois plus loin que le très large plan d’action de l’Union européenne.

« La Suisse est régulièrement décrite comme un pôle d’excellence, voire un précurseur, en matière de finance durable, mais la réalité est que les investissements made in Switzerland dirigent vers un réchauffement de 4 à 6 degrés (l’Accord de Paris, signé par Berne, vise 1,5 degré), et aucun acteur suisse parmi les plus grands gérants d’actifs dans le durable, a souligné le directeur général du WWF, Thomas Vellacott, lors de la présentation de l’étude, mardi.

«La France, la Grande-Bretagne ou les Pays-Bas sont les leaders, beaucoup de rattrapage reste à faire en Suisse pour les rejoindre», observe-t-il.

Le problème? «Le secteur financier ne se pose pas encore la question de l’impact de ses activités sur l’environnement; or c’est la pièce maîtresse du système», résume l’un des auteurs, Stephan Kellenberger, responsable de la politique nationale et des questions de réglementation pour la finance durable au sein du WWF.

Pour mettre la durabilité au cœur du système financier, le rapport propose une quarantaine de mesures, dont six principales qui doivent être lancées à court terme. Notamment de transformer l’engagement politique de la Suisse vers zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici à 2050 en obligation légale pour les acteurs financiers. Ou de pousser les entreprises à se fixer des objectifs de réduction de leurs émissions et à dévoiler les risques qu’elles encourent concernant les questions climatiques.

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