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08 Avr

Thaïlande : une ville sous le smog lance des appels aux dons pour se protéger de la pollution de l’air

Bangkok – Alors que le nord de la Thaïlande plonge toujours dans les nuages de smog avec des pics de pollution de l’air record, de nombreux établissements de la deuxième ville du pays, Chiang Mai, ont lancé des appels à la solidarité pour se doter de purificateurs d’air et organiser des opérations de distribution de masques anti-pollution gratuits aux plus démunis.

Des Universités, des écoles, des crèches et des hôpitaux de cette ville du nord de la Thaïlande ont lancé, via la presse, des appels aux dons de purificateurs d’air pour se doter de « chambres blanches », des pièces de confinement où l’air est purifiée à l’aide de ces appareils onéreux dont les prix ont fortement augmenté à l’occasion de cet épisode inédit de pollution de l’air.

Le bureau de la santé publique de Chiang Mai a également lancé des appels aux dons de masques anti-pollution à la norme N95. La ville compte des centaines de milliers de personnes dans le besoin qui ne peuvent pas s’offrir ces masques anti-pollution jetables qui deviennent vite onéreux avec un usage au quotidien, explique le bureau dans son appel relayé par la presse.

Depuis plusieurs semaines, la ville de Chiang Mai enregistre des taux de pollution de l’air aux particules fines (PM2,5) à des niveaux record et inédits et trône ainsi à la tête du classement mondial des villes les plus polluées.

Des associations de la deuxième grande ville du pays ont déploré l’hésitation des autorités publiques à déclarer l’état d’urgence dans la région du nord.

Une telle mesure permettra de prendre dans la célérité des mesures d’envergures, comme la mobilisation des fonds pour l’achat de grands lots d’outils de protection contre la pollution, la distribution massive des masques anti-pollution, en de décisions urgentes comme la fermeture d’usines polluantes où la réduction et régulation du trafic de la circulation urbaine, indiquent les activistes.

Ces derniers estiment que les autorités redoutent un effet de mauvaise publicité pour les localités du nord qui comptent plusieurs sites de grande affluence touristique. Le tourisme est un secteur clé dans l’économie thaïlandaise et représente plus de 12% du PIB du pays.

Outre les émissions de la circulation et des activités industrielles, la pollution de l’air est aggravée ces derniers temps par les incendies de forêt et l’incinération des restes des cultures, une pratique largement répandue dans cette région agricole réputée pour ses vastes plantations de canne à sucre.

La ville de Chiang Mai et la capitale Bangkok squattent désormais le top 10 des villes les plus dangereuses au monde pour la santé en raison de la pollution de l’air, selon les derniers classements fourni par l’observatoire de la qualité de l’air « AirVisual ».

Les deux principales métropoles de la Thaïlande progressent ainsi rapidement dans le classement mondial des villes les plus toxiques. Chiang Mai se distingue toutefois par des taux de pollution record aux particules fines avec des pics dépassant parfois les 500 microgrammes par mètre cube, alors que la norme de tolérance de l’OMS est fixée à 25mg/m3.

Des écoles et des universités de la cité sont régulièrement fermées à l’occasion des pics de pollution les plus aigus.

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