ActualitésLes trois dernières années ont été les plus chaudes jamais observées (OMM)

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22 Mar

Les trois dernières années ont été les plus chaudes jamais observées (OMM)

Bruxelles –  Les trois dernières années ont été les plus chaudes jamais observées, une situation qui risque de se perpétuer, a alerté jeudi l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans son rapport annuel.

« Le début 2018 a continué là où 2017 s’était terminée, avec des épisodes météo extrêmes qui coûtent des vies et détruisent des moyens de subsistance », a affirmé le secrétaire général de l’agence onusienne, Petteri Taalas.

Le rapport de l’OMM cite une étude du réassureur allemand Munich Re qui estime que les pertes matérielles liées à des événements météorologiques ou climatiques ont représenté en 2017 quelque 320 milliards de dollars, du jamais vu.

D’après l’OMM, une augmentation de 1 °C de la température réduirait sensiblement le taux de croissance économique de nombreux pays à faible revenu.

« Le début 2018 a continué là où 2017 s’était terminée, avec des épisodes météo extrêmes qui coûtent des vies et détruisent des moyens de subsistance », a mis en garde l’organisation.

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-. La température de la planète continue d’augmenter lentement en dépit du froid sibérien observé ces derniers temps dans plusieurs parties du monde, constate une étude de Patrice Prunier, chercheur en écologie à la Haute École spécialisée de Suisse occidentale (HES).

Selon M. Prunier, l’impact du réchauffement sur la végétation est plus visible en altitude au-delà de 2500 mètres. Mais les effets varient en fonction des espèces et de l’environnement.

« Il faut du temps pour constater ces évolutions, comme la régression de la biodiversité ou l’apparition de plantes exotiques à basse altitude », a-t-il fait observer.

Une gestion écologique des ressources naturelles est devenue une dimension incontournable de tout projet d’aménagement du territoire, recommande l’étude, soulignant la nécessité de mettre en œuvre les moyens de protéger le patrimoine végétal et animal, avec une vision globale associant écologie et activités humaines.

 

Voici le Bulletin de l’écologie de l’Europe occidentale pour la journée du jeudi 22 mars 2018 :

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Lisbonne – Le ministère portugais des Affaires étrangères va faire part officiellement auprès de l’Espagne son intention de participer à l’évaluation de l’installation de la mine d’uranium de Retortillo et de tenir une réunion sur des « cas concrets » similaires, a indiqué le ministre de l’Environnement.

« Nous allons répondre à la note verbale qui nous a été envoyée à la fin de l’année dernière sur la mine et l’usine de Salamanque, et suivre les mécanismes que le protocole prévoit pour ces cas spécifiques, qui est mené par le ministère des affaires étrangères « , a déclaré à la presse João Matos Fernandes.

« Le Portugal va faire recours le plus rapidement possible au protocole afin qu’il n’y ait aucun doute sur l’intérêt et le droit du Portugal à participer à cette évaluation d’impact environnemental », a précisé le responsable.

Le ministre de l’Environnement a rencontré son homologue espagnole, Isabel García Tejerina, à Brasilia, où tous les deux participent au Forum mondial de l’eau, et ont discuté de la situation de l’installation d’une mine d’uranium et d’une usine à Retortillo, dans la région de Salamanque, à environ 40 kilomètres de la frontière portugaise.

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Paris – La France participe à la sixième plénière de la plateforme intergouvernementale sciences-politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (« IPBES-6 ») s’est ouverte le 17 mars à Medellin en Colombie.

La France est représentée à Medellin par une importante délégation interministérielle et scientifique, a indiqué le Quai d’Orsay, faisant savoir que conformément à l’engagement du président Emmanuel Macron, le gouvernement français entend contribuer à une prise de conscience en faveur de la nature à la hauteur de celles existant sur le climat.

L’effondrement de la biodiversité est, avec le dérèglement climatique, une des crises majeures à laquelle nous sommes confrontés, relève la même source, faisant savoir que Paris accueillera la prochaine session de l’IPBES en 2019, qui verra l’adoption pour la première fois d’une évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques.

Celle-ci constituera l’un des documents de référence pour l’élaboration du futur cadre mondial pour la biodiversité post-2020, selon la même source.

A rappeler que l’IPBES a pour objet de synthétiser les connaissances sur la biodiversité et les services écosystémiques, afin d’éclairer les décideurs et l’opinion publique.

Il s’agit d’un organisme intergouvernemental ouvert à tout membre des Nations unies (129 Etats membres en mars 2018), créé en 2012 et rattaché au programme des Nations unies pour l’environnement.

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Londres – Le silicium pourrait être délaissé au profit d’un autre matériau prometteur, la pérovskite qui pourrait révolutionner l’industrie solaire dans les années à venir, selon les conclusions d’étude scientifique parue dans le magazine Science.

La pérovskite livre de belles promesses pour les futurs panneaux solaires : elle pourrait augmenter leurs rendements de 50 pc, indiquent les chercheurs.

Toutefois, la pérovskite reste un matériau de laboratoire. Les chercheurs savent que la pérovskite a du potentiel et qu’elle jouera un rôle clé dans la transition énergétique sur les prochaines années.

Les experts estiment que de nombreuses études sont nécessaires pour appliquer les théories à la pratique — tout en ayant des connaissances parfaites sur cette matière qui n’a pas délivré encore tous ses mystères, et qui pourrait être mobilisée aussi dans d’autres domaines.

D’après les chercheurs, la pérovskite pourrait intégrer le marché des LED. En effet, ce matériau remplacerait alors les semi-conducteurs servant à obtenir la lumière électronique moins chère.

Si la pérovskite réussit sa percée sur le marché des panneaux solaires, cela entrainera une baisse des prix des panneaux photovoltaïques, ce qui permettrait à davantage de particuliers de vouloir se doter de cette nouvelle technologie écologique.

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Bruxelles – Le Jardin botanique de Meise, à une dizaine de kilomètres du centre de Bruxelles, a lancé mercredi un herbier virtuel en ligne.

Des images et des données de plus de 1,2 million de spécimens de l’herbier peuvent être consultées gratuitement sur la plateforme www.botanicalcollections.be.

Cet herbier en ligne, qui a pour objectif de centraliser des spécimens d’herbiers présents dans d’autres établissements scientifiques belges, s’inscrit dans le cadre du projet DOE (Déverouillage Digital des Collections Patrimoniales), financé par le gouvernement flamand.

Selon le Jardin botanique de Meise, cette plateforme « renforce la notoriété et la visibilité des collections jusqu’à présent peu accessibles », tout en contribuant à la vulgarisation et à l’accessibilité des connaissances scientifiques.

Elle sera présentée le 23 mars lors de la quatrième réunion annuelle sur l’écologie et l’évolution des plantes au Jardin botanique de Meise.

Madrid – Près de 7.100 oiseaux sauvages trouvent la mort chaque année sur l’île canarienne de Lanzarote, pourtant déclarée dans son ensemble comme réserve de biosphère, en raison d’accidents liés aux voitures, selon des chercheurs du Conseil supérieur des recherches scientifiques (CSIC).

Ces accidents représentent une menace pour la survie de certaines espèces, qui perdent de cette manière près de 25 pc de leur population, souligne ces chercheurs dans une étude publiée par la revue scientifique PLOS One.

L’étude rappelle que l’archipel des Canaries constitue l’une des premières destinations touristiques d’Europe et que, durant la dernière décennie, l’espace urbain et le trafic routier a augmenté considérablement, sans qu’une réflexion sur le sort des animaux et oiseaux sauvages ne vienne accompagner cette croissance.

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– Une étude internationale, réalisée avec la participation du Conseil supérieur des recherches scientifiques (CSIC) espagnol, a démontré que la santé des oiseaux vivant en ville est moins bonne que celle des oiseaux vivant dans des espaces naturels.

Pour réaliser cette étude, dont les conclusions ont été publiées dans la revue scientifique Biology Letters, les chercheurs ont effectué des prises de sang sur des merles capturés à Séville, Grenade, Madrid, Dijon (France) et Turku (Finlande), ainsi que dans des zones naturelles proches de ces villes.

La comparaison entre les échantillons prélevés sur les oiseaux capturés en ville et ceux des oiseaux des zones naturelles a montré que l’état de santé de cette espèce est impacté négativement par l’environnement urbain, relèvent les chercheurs.

 

 

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