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14 Avr

Hausse des émissions de CO2 en Tunisie entre 2000 et 2014 (rapport)

Tunis- La Tunisie compte parmi les pays méditerranéens, dont les émissions de CO2 ont augmenté entre 2000 et 2014, selon le rapport sur l’état de l’Environnement et du Développement en Méditerranée 2020.

La Tunisie est appelée à changer radicalement ses stratégies en matière de développement durable, de manière à intégrer tous les aspects relatifs à l’environnement dans ses planifications, c’est ce qui ressort d’une conférence portant sur les conclusions et recommandations du Rapport sur l’état de l’Environnement et du Développement en Méditerranée 2020 et leur déclinaison dans le contexte tunisien.

Cette rencontre, tenue récemment en visioconférence à l’initiative du plan bleu, a permis de mettre en relief les enjeux majeurs auxquels la Tunisie doit faire face, notamment ceux relatifs à la dégradation des écosystèmes, la pollution persistante de l’environnement et la montée des revendications socioéconomiques, et ce, à la lumière du processus de décentralisation en cours.

Pour concrétiser le changement radical dans les stratégies de développement durable, deux opportunités s’offrent aux décideurs, selon Wafa Sahli, consultante en développement.

Il s’agit de la révision de la stratégie de développement, lancée depuis peu et dont l’appel d’offres pour le choix du bureau d’études qui s’en chargera est en cours, et la préparation du prochain plan quinquennal de développement.

La contribution de la Méditerranée à la réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2 ) demeure insuffisante. Ces émissions, qui ont atteint leur pic en 2005, sont toujours élevées, à cause, notamment, de l’évolution démographique, selon le rapport sur l’état de l’Environnement et du Développement en Méditerranée 2020.

Selon les estimations, les émissions dans la région méditerranéenne représentent 5% du total des émissions mondiales. La moyenne par habitant est de l’ordre de 4 tonnes, avec de grandes disparités entre les pays de la région (allant de 0,5 à 10 tonnes par habitant).

Les pays méditerranéens, qui sont à l’origine des émissions de CO2 les plus élevées (plus de 100 kilotonnes en 2014), sont la Turquie, l’Italie, la France, l’Espagne, la Grèce et l’Algérie (par ordre décroissant).

Mais certains de ces pays ont vu leurs émissions baisser, à l’instar de la France, l’Italie, le Chypre, la Croatie, la Grèce et la Slovénie.

Selon ce rapport, il est prévu que le changement climatique ait des impacts majeurs sur l’environnement terrestre, côtier et marin de la région méditerranéenne.

Ces prévisions montrent une hausse de l’aridité en raison de précipitations réduites et du réchauffement, un risque accru d’incendies à la fois plus fréquents et plus graves, avec des augmentations prévues de la superficie brûlée, comprises entre 40 et 100% , et des impacts négatifs sur la vie sauvage dans les zones humides, à l’intérieur des terres et sur les écosystèmes d’eau douce en raison de la baisse des niveaux d’eau de pluie et de la qualité de l’eau.

Le déclin attendu dans l’intégrité des écosystèmes, de la biodiversité et de la capacité de stockage du carbone conduira à l’érosion et l’épuisement des sols et à la désertification.

A noter qu’une émission de CO2 est un rejet de ce gaz dans l’atmosphère terrestre. Le dioxyde de carbone est le deuxième gaz à effet de serre le plus important dans l’atmosphère, après la vapeur d’eau, les deux contribuant respectivement, à hauteur de 26 et 60% à l’effet de serre.

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