ActualitésTunisie : Le projet du code des eaux doit prendre en compte les changements climatiques

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11 Jan

Tunisie : Le projet du code des eaux doit prendre en compte les changements climatiques

Tunis – Le projet du code des eaux en Tunisie doit impérativement, intégrer plus de mesures d’adaptation aux changements climatiques, a indiqué Sihem Ben Abdallah, professeure au Centre tunisien des Recherches et des Technologies des Eaux (CERTE), lors d’une journée parlementaire tenue samedi à Tunis.

S’exprimant lors de cette rencontre consacrée à la discussion du projet de loi du code des eaux, elle a appelé à mettre en place, dans le cadre de ce projet de loi, un plan d’adaptation aux phénomènes climatiques extrêmes, à l’instar de la sécheresse et des inondations.

Il s’agit aussi, d’y inscrire des mesures visant à préserver et valoriser les eaux pluviales, à améliorer le stockage des eaux souterraines, recycler et réutiliser les eaux usées traitées, dans tous les secteurs, afin de faire face à la sécheresse, a-t-elle recommandé.

D’après elle, il est, aussi, nécessaire d’intégrer à ce projet de loi, un volet dédié aux besoins des écosystèmes en eau.

« Avec une moyenne de 430 m3 d’eau par habitant et par an, la Tunisie se trouve clairement sous le seuil du stress hydrique (moins de 500 m3/ habitant/an). Le quota sera de l’ordre de 350 m3, en 2030 », a-t-elle mis en garde.

Et d’ajouter que sous l’effet des changements climatiques, le déficit hydraulique connaîtra une hausse de 10%, à 40% en Tunisie à l’horizon 2030, ce qui entraînera une hausse de la demande en eau.

Dans le même ordre d’idées, l’experte en ressources en eau, Raoudha Gafreg a estimé que la version actuelle de ce code, ne prend pas en considération les eaux pluviales, les eaux des nappes non renouvelables exploitées dans l’irrigation des oasis ou encore les eaux virtuelles (correspondant à la quantité totale d’eau nécessaire pour produire quelque chose).

« Ce projet de loi évoque uniquement, les ressources hydrauliques de surface et souterraines. Il est nécessaire d’impliquer tous les secteurs socio-économiques dans l’élaboration de ce projet de loi », a-t-elle encore précisé.

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