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06 Mai

Un «Appel pour la nature» presse les gouvernements à agir pour préserver la biodiversité

Paris– Un groupe de personnalités impliquées dans la défense de l’environnement, dont l’ancien ministre français de la transition écologique, Nicolas Hulot, a lancé un appel pressant aux gouvernements du monde entier pour arrêter les financements qui détruisent la nature et pour préserver la  biodiversité.

Cet «Appel pour la nature» fait suite à un rapport de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), publié lundi après une semaine de négociations de 132 Etats à Paris.

Ce rapport peint un tableau sombre de l’avenir de l’être humain qui dépend de la nature pour boire, respirer, manger, se chauffer ou se soigner.

Les auteurs de l’Appel, initié par l’ONG WWF, demandent aux «dirigeants du monde» de «mettre un terme à la déforestation et à la dégradation des terres». Ils leur demandent de «protéger nos eaux douces, nos océans et notre vie marine, en particulier contre les plastiques».

Ils les appellent à «encourager la transition vers des pratiques agricoles durables» et à «mettre en œuvre l’Accord de Paris pour enrayer le dérèglement climatique».

Déjà un million d’espèces sont menacées d’extinction et la nature est condamnée à poursuivre son déclin à moins d’ «un changement profond» des modèles de production et de consommation des hommes, souligne le texte de l’Appel.

Lundi dernier, le président de l’IPBES, Sir Robert Watson, avait déjà appelé les gouvernements à prendre des mesures urgentes pour lutter contre l’érosion de la biodiversité.

S’adressant à plus de 800 délégués, dont de hauts représentants de gouvernements, des experts scientifiques et des parties prenantes des pays participants, il avait insisté sur le fait que «la perte de biodiversité, tout comme le changement climatique induit par l’homme, n’est pas seulement une question environnementale, mais aussi une question de développement, économique, sécuritaire, sociale, morale et d’équité».

«L’érosion continue de la biodiversité mettra à mal la capacité de la plupart des pays à atteindre la majorité des objectifs du développement durable, et tout particulièrement la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et de l’eau, la santé publique, ainsi que l’objectif global qui est de ne laisser personne pour compte », avait-il averti à l’ouverture de la 7ème session plénière de l’IPBES.

«Si les gouvernements veulent atteindre les objectifs du développement durable, il faut agir d’urgence pour limiter les changements climatiques d’origine humaine et la perte de biodiversité», avait souligné le président de l’IPBES, affirmant que «la lutte contre la perte de biodiversité ne peut se faire que par des actions rapides et transformatrices partout dans le monde».

Créée en 2012, l’IPBES, qui est un organe intergouvernemental, mobilise des centaines de scientifiques du monde entier. Il fournit aux décideurs politiques des évaluations scientifiques objectives de l’état des connaissances sur la biodiversité, les écosystèmes et les avantages qu’ils procurent aux personnes, ainsi que les outils et méthodes pour protéger et utiliser durablement ces atouts naturels vitaux.

Samedi dernier, la Plateforme a décidé de tenir sa prochaine session au Maroc en 2021.

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