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18 Nov

Les universités appellent à Marrakech à adopter une vision africaine, basée sur la concertation et l’échange d’information

Marrakech – Les présidents, recteurs, et vice chanceliers des universités du monde, d’organismes publics de recherche et d’académies africaines des sciences ont appelé les pays africains et les Nations-Unies à adopter une vision africaine basée sur la concertation, la collaboration et l’échange d’informations et d’expertises sur le réchauffement planétaire, en tenant compte des spécificités locales et géographiques.

Dans une déclaration conjointe formulée à l’occasion de la COP22, les scientifiques ont appelé les décideurs des pays développés et les organismes internationaux à créer un fonds spécial pour soutenir les initiatives qui seront mises en œuvre sur le continent africain, à savoir trois initiatives concrètes.

Dans ce cadre, ils ont recommandé de créer un réseau africain d’observatoires scientifiques nationaux dans divers pays africains pour mesurer les émissions de gaz à effet de serre et pour évaluer l’impact du réchauffement climatique sur l’environnement, la faune et la flore, sur la santé des populations et des organismes vivants, sur la désertification et la pénurie d’eau.

Ils ont également plaidé pour la création de centres de recherche et d’innovation dédiés au changement climatique et au développement durable dans les universités africaines qui seraient soutenus par le Fonds Vert.

Les chercheurs ont, en outre, jugé nécessaire d’élaborer des curricula pour former une génération verte et soutenir le renforcement des capacités et compétences dans les pays du Sud, en promouvant le partage d’expertise et la mobilité des étudiants et des chercheurs.

Les experts ont notamment invité les décideurs internationaux à mettre en œuvre les engagements adoptés lors de la COP21, en mettant en place un mécanisme d’évaluation scientifique et technologique de l’atteinte des contributions nationales et à obtenir des engagements fermes de la part des pays et organismes internationaux pour le fonctionnement du Fonds Vert et du Fonds pour l’Adaptation au Changement Climatique.

En outre, ils ont souligné l’importance d’allouer un fond spécial pour entretenir et restaurer les puits de carbone en Afrique, tels que les forêts, et de s’engager à soutenir les chercheuses africaines dans les domaines de l’environnement et du changement climatique, ainsi que de mettre en œuvre le mécanisme de soutien aux pays en voie de développement en terme de mitigation, résilience et adaptation au changement climatique, avec une attention particulière vouée à l’Afrique, au regard de sa grande vulnérabilité et des lourds impacts déjà subis.

Les universitaires ont aussi appelé à soutenir financièrement les efforts consentis par les pays en voie de développement, y inclus les pays Africains, pour mettre en œuvre les politiques et plans d’action de développement durable ciblant plusieurs domaines dont la recherche scientifique et technique, les énergies renouvelables, l’agriculture durable, le traitement, la désaliénation et la gestion de l’eau et la protection de la flore et de la faune.

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