L’industrie pétrolière et gazière américaine émet 13 millions de tonnes métriques de méthane par an
Washington – Une étude publiée récemment dans la revue « Science » révèle que l’industrie pétrolière et gazière américaine émet 13 millions de tonnes métriques de méthane par an, soit près de 60% de plus que ce qui est actuellement estimé par l’Agence de protection de l’environnement des Etats-Unis (EPA).
Le taux global plus élevé de fuite de méthane souligne ainsi un défi commercial et environnemental croissant pour l’industrie du gaz naturel, dans une économie de plus en plus compétitive et à faible émission de carbone, selon cette étude.
Le méthane est un puissant gaz à effet de serre, avec plus de 80 fois l’impact du dioxyde de carbone sur le réchauffement climatique sur une période de 20 ans. C’est aussi l’ingrédient principal du gaz naturel.
La nouvelle étude estime que le taux de fuite actuel du système pétrolier et gazier américain est de 2,3%, alors que l’estimation actuelle de l’EPA est de 1,4%.
Bien que les pourcentages semblent faibles, le volume représente suffisamment de gaz naturel pour alimenter 10 millions de foyers – le gaz perdu vaut environ 2 milliards de dollars. L’étude a été menée par des chercheurs du Fonds de défense environnementale (FDE), avec l’appui de 19 co-auteurs de 15 autres institutions. Ils ont mené de nouvelles recherches et intégré plus d’une demi-décennie de recherche sous-jacente sur les émissions de méthane. Ce corpus scientifique original a été réalisé par plus de 140 chercheurs de 40 institutions en coopération avec 50 compagnies pétrolières et gazières qui ont fourni un accès au site et des conseils techniques.
Les résultats ont rapporté des mesures de caractéristiques sur plus de 400 plates-formes de puits dans six bassins et des dizaines d’installations intermédiaires, des données de mesures de composants et des levés aériens couvrant de larges portions de l’infrastructure pétrolière et gazière américaine.
Voici par ailleurs le bulletin de l’écologie de l’Amérique du Nord pour la journée de lundi 25 juin 2018.
Canada :
– Le gouvernement du Canada a déclaré qu’il œuvre à donner suite à sa promesse de lutter contre les changements climatiques, de réduire la pollution et d’investir dans des collectivités plus saines, tout en assurant la croissance de l’économie.
Dans ce sens, la ministre canadienne de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, a annoncé un nouveau règlement sur la pollution par le carbone des véhicules lourds qui entrera en vigueur en 2020, mais qui deviendra de plus en plus strict au cours des années suivantes.
Ce règlement permettra de rendre l’air plus propre et les collectivités plus saines, tout en aidant les entreprises de transport à réaliser des économies, a précisé la ministre, notant que ledit règlement fera notamment la promotion de l’innovation propre.
Le règlement permettra également de réduire les coûts associés au transport des marchandises par camion au Canada, aidant ainsi le secteur du transport à devenir plus concurrentiel en permettant aux propriétaires de nouveaux véhicules d’économiser près de 1,7 milliard de dollars en coûts de carburant annuellement d’ici 2030, en plus de réduire le coût du transport des marchandises et des matériaux destinés aux clients tant au Canada que sur les marchés internationaux. L’approche permettra d’assurer la compétitivité mondiale du Canada tout en protégeant l’environnement.
Au Canada, la pollution causée par le carbone imputable aux véhicules lourds a pratiquement triplé depuis 1990 et aujourd’hui, son niveau est comparable à celui des émissions des centrales d’électricité alimentées au charbon.
Selon Ottawa, ce règlement permettra de ralentir la hausse de la pollution par le carbone de ce volet du secteur du transport, sachant que les émissions imputables aux véhicules lourds représentent actuellement 9 pc des émissions totales du Canada.
Mexique :
Le département hypothécaire fédéral a financé durant les quatre premiers mois de l’année en cours plus de 50.000 maisons durables avec des matériaux écologiques, dont la caractéristique principale est la réduction des émissions polluantes pendant la construction et tout au long de l’exploitation quotidienne des maisons et des appartements concernés.
Selon un communiqué du ministère des Finances et du Crédit public, la construction de ces 50 mille maisons écologiques pour un montant global de près de 11.000 millions de pesos s’inscrit dans le cadre du programme EcoCasa, qui a permis depuis sa mise en place la réduction de 1,8 million de tonnes de CO2 ( dioxyde de carbone) en l’espace de 40 ans.
Dans son rapport hebdomadaire, le département fédéral en charge des finances publiques du pays a souligné que la tendance générale est orientée ces dernières années vers la promotion de la construction des maisons écologiques.
La consécration d’un budget en faveur de logements durable s’assigne pour objectif la construction de bâtiments avec une réduction d’au moins 20 pour cent de CO2 ainsi que la promotion des promoteurs immobiliers qui intègrent des programmes de logement écologique, a rappelé la même source.
Bon nombre de ces édifices font une utilisation extrêmement inefficace de l’électricité, de l’eau et des énergies fossiles du fait de leur conception initiale.
Les bâtiments ont ceci de spécifique qu’ils durent longtemps. C’est pourquoi il est important de leur prêter une plus grande attention lors de la phase de construction initiale. Les décisions portant sur les matériaux de construction, l’isolation et la plomberie perdurent pendant des décennies.
Panama :
L’université de la technologie du Panama a organisé récemment une conférence sur les voitures électriques avec la participation de plusieurs entreprises d’import et export de véhicules et d’experts en la matière.
A cette occasion, des appels ont été émis en faveur de davantage d’incitations économiques et fiscales pour soutenir le marché des véhicules électriques et faire connaitre les avantages qu’ils offrent.
A rappeler qu’un projet de loi avait été présenté récemment au niveau du parlement du Panama visant la réglementation de l’importation des voitures d’occasion vers le pays, afin de limiter les émissions polluantes émanant de ces véhicules.