Vietnam : les pertes de la pollution de l’air estimées à plus de 13 milliards de dollars par an

Hanoï  – Les pertes dues à la détérioration de la qualité de l’air au Vietnam sont estimées à 13,63 milliards de dollars par an, selon un rapport du département de l’environnement, du changement climatique et des études urbaines de l’Université nationale d’économie du Vietnam.

Les pertes estimées, basées sur un soutien financier pour réduire le risque de mortalité posé par la pollution de l’air, étaient égales à 4,45 – 5,64% du PIB, a indiqué le rapport.

Les pertes vont d’un coût direct tel que le coût d’un bilan de santé ou d’un purificateur d’air, à des dommages à long terme tels que des décès dus à la pollution de l’air, un impact sur la productivité du travail et sur l’image du Vietnam dans la communauté internationale.

Environ 50.000 Vietnamiens meurent chaque année en raison de la pollution de l’air, soit trois fois le nombre de ceux qui ont succombé à des accidents de la circulation, a-t-il précisé.

Selon le document relayé mercredi par la presse locale, il existe trois principales causes de la pollution de l’air au Vietnam, à savoir l’utilisation inefficace de l’énergie, la forte dépendance du pays de l’Asie du Sud-Est aux combustibles fossiles pour l’énergie thermique pour soutenir la demande et la faible qualité de la main-d’œuvre et l’influence des investissements directs étrangers, le pays devenant une destination pour les industries polluantes et peu rémunérées des pays développés.

«La pollution de l’air résulte de l’activité économique, par conséquent, pour réduire la pollution, une régulation efficace de l’économie est vitale», a préconisé la même source, relevant que la pollution de l’air est un problème persistant dans les plus grandes villes du Vietnam, Ho Chi Minh-Ville et Hanoï, avec des niveaux records de polluants et de smog au cours des derniers mois.

La pollution atmosphérique prolongée peut réduire les investissements des entreprises étrangères au Vietnam et causer des dommages représentant 5% du PIB du pays.