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18 Fév

Vietnam : des ONG appellent à une action plus sévère contre le commerce illégal d’espèces sauvages

Hanoï – Plusieurs ONG vietnamiennes et internationales travaillant dans le domaine de la conservation de la nature et de la faune sauvage ont adressé une lettre ouverte au Premier ministre vietnamien, Nguyen Xuan Phuc pour demander au gouvernement de prendre des mesures plus sévères contre le commerce illégal d’espèces sauvages dans le contexte de la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19 ).

Les organisations ont souligné que limiter l’interaction entre la faune et les humains grâce à une lutte efficace contre le commerce illégal d’espèces sauvages et des marchés de la faune est l’approche la plus efficace pour atténuer les risques futurs associés à la transmission de maladies entre les animaux et les humains.

Les ONG, notamment WWF, TRAFFIC, WCS, Wildlife at Risk (WAR), AnimalsAsia, Save Vietnam’s Wildlife, GreenViet et Education for Nature Vietnam, ont estimé que cette décision revêtait la plus haute importance par rapport au Covid-19 et pour réduire les menaces de nouvelles flambées de virus.

Des recherches menées au Vietnam et au-delà ont démontré que des virus corona existent dans les populations d’espèces sauvages et que le commerce illégal d’espèces sauvages offre à ces virus la possibilité de passer de la faune aux humains.

Selon des experts de la santé, le Covid-19 a été transmis à l’homme par la faune sauvage à la suite d’un contact étroit dans un marché de fruits de mer à Wuhan, en Chine, où des animaux sauvages étaient également vendus.

Selon les ONG, plusieurs pandémies au cours des vingt dernières années ont montré des liens évidents avec les réservoirs de virus dans les populations d’animaux sauvages, citant l’épidémie de SRAS en 2002, qui a infecté plus de 8.000 personnes et tué 774 autres dans 37 pays, qui provenait de chauves-souris avant d’atteindre les humains à travers des civettes en tant qu’hôte intermédiaire.

L’épidémie de syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) en 2012, qui a infecté 2.494 personnes et a coûté la vie à 858 autres, est également venue d’un autre coronavirus passant par des dromadaires à l’homme.

« Les leçons du SRAS et maintenant de Covid-19 montrent clairement que les nouveaux virus continueront de se propager de la faune aux humains si le commerce illégal des espèces sauvages et leur consommation se poursuivaient », a indiqué la lettre, ajoutant que le commerce et la consommation illégaux d’espèces sauvages au Vietnam restent problématiques malgré les efforts visant à réformer la politique de protection de la faune et à renforcer l’application de la loi.

Par conséquent, une application plus stricte de la loi en matière de trafic d’espèces sauvages serait une étape majeure pour atténuer les risques futurs liés aux épidémies dues au contact entre la faune et les humains, ont déclaré les ONG dans la lettre.

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