WWF appelle la Belgique à mettre en place un plan d’action contre le trafic illégal d’espèces sauvages
Bruxelles – Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a appelé mercredi la Belgique à mettre en place un plan d’action contre le trafic illégal d’espèces animales et végétales sauvages.
Le trafic illégal d’espèces sauvages demeure très répandu en Belgique, relève WWF dans un rapport, soulignant la nécessité pour les autorités de prendre leurs responsabilités afin d’éradiquer cette activité criminelle.
La lutte contre le trafic d’espèces sauvages nécessite « une approche interministérielle et intersectorielle », fait valoir WWF, relevant qu’en plus des compétences fédérales et régionales en matière d’environnement et de santé publique, les principales tâches incombent aux autorités douanières, policières et judiciaires.
Selon le rapport de WWF, la Belgique importe essentiellement des produits à base de reptiles, en particulier de la viande de crocodile en provenance du Zimbabwe, pour le marché national ou européen.
La Belgique représente également un lieu stratégique pour les importations de produits végétaux comme le bois de sciage de teck africain (du Cameroun et du Congo) ou encore l’écorce médicinale du prunier d’Afrique, note la même source.
Par ailleurs, il ressort du rapport que la Belgique est « un acteur intermédiaire important » du commerce illégal des espèces protégées par la Convention internationale sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), comme les plantes médicinales, l’ivoire, les hippocampes et les reptiles.
Ces produits en provenance principalement d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale transitent sur le territoire belge par voie aérienne et par les services postaux vers la Chine, précise WWF.
Selon le Fonds mondial pour la nature, le commerce international d’espèces sauvages constitue une menace croissante pour la biodiversité, alors que depuis 1970, les populations de vertébrés sauvages ont décliné de 60% à travers le monde.
