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25 Oct

USA : Exxon Mobil accusé d’induire en erreur les investisseurs sur l’impact de son activité sur l’environnement

Washington – L’État de New York a poursuivi mercredi en justice Exxon Mobil, accusant le géant pétrolier d’induire en erreur les investisseurs sur les risques que la réglementation en matière de changement climatique présente pour son activité.

La plainte, déposée devant la Cour suprême de l’État à Manhattan, a révélé qu’Exxon avait expliqué à ses investisseurs, pendant des années, qu’elle tenait compte de manière adéquate de la réglementation sur les gaz à effet de serre en appliquant un coût approximatif – une estimation des effets d’événements futurs tels que la régulation du changement climatique – à ses décisions de planification et d’investissement. En réalité, Exxon appliquait soit un coût approximatif moins élevé, soit aucun coût, selon la plainte.

« Exxon a créé une façade pour tromper les investisseurs en leur faisant croire que la société gérait les risques de la régulation du changement climatique pour son activité alors qu’en fait, elle les sous-estimait ou les ignorait intentionnellement et systématiquement, contrairement à ses déclarations publiques », a déclaré la Procureur générale de New York, Barbara Underwood, dans un communiqué.

En 2015, le bureau du procureur général de New York a ouvert une enquête à ce sujet, pour laquelle Exxon a produit plus de 3 millions de pages de documents. La Securities and Exchange Commission des États-Unis a également cherché à savoir si le géant pétrolier avait induit les investisseurs en erreur au sujet de ses pratiques comptables et des risques liés au changement climatique, mais a mis fin à l’enquête plus tôt cette année sans pénaliser la société.

La poursuite à New York allègue que les dirigeants d’Exxon, y compris son ancien PDG, Rex Tillerson, savaient depuis des années que la société utilisait une deuxième série de coûts indirects, basés sur des directives internes non divulguées, inférieurs à ceux divulgués publiquement.

« Ces allégations sans fondement sont le produit d’un lobbying à huis clos par des intérêts particuliers, d’un opportunisme politique et de l’incapacité du procureur général à admettre qu’une enquête de trois ans n’a révélé aucun acte répréhensible », a déclaré le porte-parole d’Exxon, Scott Silvestri, en réponse au dossier déposée mercredi.

Par ailleurs, voici le bulletin de l’écologie de l’Amérique du Nord pour la journée du jeudi 25 octobre 2018 :

Panama :

Le ministère panaméen de l’Environnement a annoncé son intention de soutenir la « l’Autorité du nettoyage urbain et domestique » dans la gestion des déchets, que devraient laisser environ un demi-million de visiteurs qui assisteront aux 34e Journées internationales de la jeunesse, qui se tiendra dans le pays du 22 au 27 janvier en présence du pape François.

Le ministre de l’Environnement, Emilio Simpres, a déclaré lors d’un forum sur l’écotourisme à Panama que le pays attirerait un nombre record de touristes l’année prochaine, en particulier ceux assistant à l’événement religieux qui pose un défi en matière de gestion des déchets et appelle à des initiatives de coopération et à des programmes de sensibilisation notamment sur les réseaux sociaux, pour sensibiliser à l’importance de s’engager dans ces efforts.

Il a indiqué, à cet égard, que son ministère œuvrerait à la réhabilitation des zones protégées et des parcs situés à proximité de la capitale panaméenne, qui accueilleront cette activité religieuse.

Récemment, de nombreuses organisations environnementales du Panama ont signé un accord avec la Fondation des Journées mondiales de la jeunesse, qui supervise la préparation de cet événement religieux, afin de contribuer aux initiatives et efforts entrepris dans le cadre de cet événement pour promouvoir la sensibilisation à l’importance de la préservation de l’environnement, consacrer les meilleures pratiques sur le terrain et protéger les ressources environnementales.

Canada :

Les changements climatiques auront des répercussions pires que prévu sur les populations de bourdons en Amérique du Nord, révèle une récente étude de chercheurs de l’Université d’Ottawa.

A l’instar des abeilles, les bourdons sont aussi de précieux petits pollinisateurs. Plus efficaces même, ils contribuent de façon notable aux récoltes et augmentent la diversité des aliments que nous pouvons consommer.

Mais les changements climatiques attendus au cours des prochaines décennies menacent leurs territoires, qui sont appelés à rétrécir considérablement. Les événements de chaleurs extrêmes tout comme d’importantes précipitations à prévoir vont avoir des conséquences négatives, explique l’une des coauteures de l’étude, Catherine Sirois-Delisle, étudiante au doctorat en biologie à l’Université d’Ottawa. Les travaux, publiés dans la revue Scientific Reports, ont été réalisés avec Jeremy Kerr, chercheur et professeur à la même université.

Les États-Unis seront particulièrement affectés, ainsi que le sud du Canada, bien que les territoires touchés se retrouvent un peu partout sur le continent, souligne la chercheure. « Ça devient de moins en moins habitable pour certaines espèces de bourdons ».

Par contre, le Québec et l’Ontario pourraient accueillir plusieurs espèces dans le futur. Mais encore faut-il que les bourdons puissent s’y rendre à temps. Selon la chercheure, ils ne se déplacent que d’un kilomètre par année, et au mieux, peut-être de cinq. « Les chances sont vraiment faibles que les espèces puissent les atteindre ».

La situation est préoccupante, car les bourdons – appelés taons dans le langage populaire – ont une méthode unique : la « pollinisation par vibration », qui leur permet de récolter le pollen des fleurs en faisant vibrer les muscles de leurs ailes. « Cela leur permet de récolter le pollen de façon vraiment efficace, et certaines plantes dépendent de ce type de pollinisation », rapporte la chercheure. « Ils peuvent polliniser sur des kilomètres et des kilomètres ».

Concrètement, la diminution de leurs habitats va avoir des conséquences sur la diversité des plantes disponibles, ainsi que sur les récoltes, ce qui causera « des pertes économiques assez importantes ».

Mexique:.

L’ouragan Willa qui a touché mardi la côte Pacifique mexicaine, au nord-ouest du pays, a provoqué des dégâts matériels mais n’a pas fait de victime, selon les autorités mexicaines.

Sur la côte mexicaine, à Escuinapa, où est entré l’oeil du cyclone mardi soir, plusieurs arbres étaient tombés, une église et un hôpital étaient fortement endommagés et des panneaux publicitaires renversés.

« Il n’y a pas un seul blessé et nous avions ici 200 personnes », indiquait, soulagé, Victor Aguilar, 76 ans, gérant d’un hôtel dans cette localité de 30.000 habitants.

Willa laisse derrière lui « de sérieux dégâts matériels mais l’important est qu’il n’y a pas de pertes humaines », a commenté le gouverneur du Sinaloa, Quirino Ordaz, sur la chaîne Televisa.

Les météorologues ont toutefois lancé une mise en garde, les intempéries pouvant toujours provoquer des inondations et des éboulements meurtriers.

Dans les zones affectées, des habitants recensaient les dégâts occasionnés par les vents puissants allant jusqu’à 195 km/h qui ont touché la côte.

Quelques commerces à Escuinapa ont rouverts leurs portes mardi, mais la plupart restaient toujours fermés. L’eau et l’électricté étaient encore coupés en milieu de matinée.

Dans cette ville, plus de 2.500 personnes s’étaient réfugiées la veille dans des abris.

L’ouragan, qui avait été classé quelques heures en catégorie 5 lundi, avait perdu de la force et été rétrogradé en catégorie 3 avant de toucher le sol mexicain.

Les Etats de Sinaloa et celui de Nayarit (ouest) avaient été placés en « alerte orange » par les autorités et les écoles fermées. Plus de 4.250 personnes ont au total ont été évacuées, y compris des touristes dans les stations balnéaires de la côte.

En septembre, au moins 15 personnes ont péri dans des crues soudaines liées aux fortes pluies dans les Etats de Sinaloa et Michoacan.

La semaine dernière, 11 personnes sont décédées à Oaxaca (sud), dont sept enfants, à cause des intempéries.

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