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03 Déc

COP25 : Appels pressants à faire de sérieux progrès dans l’action pour le climat (round-up)

— Envoyés spéciaux —

Madrid – La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP25) a démarré, lundi à Madrid, par des appels pressants à faire des progrès sérieux dans l’action climatique.

Face aux impacts du changement climatique devenant de plus en plus dangereux et apparents, les différentes interventions lors de cette première journée ont mis l’accent sur l’urgence de transmettre au monde une ferme détermination à changer de cap.

Les conclusions de la séance plénière et des conférences de haut niveau font état de la nécessité impérieuse de tirer profit de ce sommet climat, organisé par l’Espagne sous la présidence du Chili, pour faire progresser les actions et les débats relatifs au renforcement des capacités, au déboisement, aux peuples autochtones, aux villes, aux finances, à la technologie, à l’égalité des sexes, etc.

S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a indiqué : « nous devons enfin démontrer que nous sommes sérieux dans notre engagement à arrêter la guerre contre la nature – que nous avons la volonté politique d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 ».

António Guterres a rappelé aux délégués de la COP25 que l’objectif premier de la conférence était de faire progresser les points clés, notamment l’article 6 de l’Accord de Paris relatif aux marchés du carbone, et de continuer à renforcer les ambitions en vue de la préparation de nouveaux plans nationaux d’actions climatiques qui doivent être révisés l’année prochaine.

« Mettre un prix sur le carbone est vital si nous voulons avoir une chance de limiter l’augmentation de la température mondiale et d’éviter un changement climatique galopant. L’opérationnalisation de l’article 6 aidera à faire fonctionner les marchés, à mobiliser le secteur privé et à faire en sorte que les règles soient les mêmes pour tous », a-t-il dit.

Dans son discours d’ouverture, le chef du gouvernement espagnol en fonction, Pedro Sanchez, a souligné l’importance des femmes dans l’action climatique. M. Sanchez a saisi cette occasion pour célébrer la mémoire d’une scientifique américaine qui, en 1856, a été la première à identifier l’effet de réchauffement du CO2.

« J’ai voulu commencer par évoquer le souvenir d’Eunice Foote pour deux raisons : premièrement, pour sauver sa mémoire, et celle de tant d’autres femmes scientifiques, de l’injustice de l’oubli. Deuxièmement, pour rappeler à tous qu’il y a longtemps que la science n’a pas commencé à nous mettre en garde contre les changements climatiques », a relevé le responsable espagnol.

Ce double paradoxe est une invitation à la réflexion. Depuis tant de décennies, le progrès a été conçu sans impliquer la moitié de l’humanité, et en même temps, la notion de progrès n’a pas pris en compte les limites physiques qui rendent la vie humaine viable sur notre planète » a-t-il ajouté.

Dans le même contexte, le président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), Hoesung Lee, a souligné les avantages économiques d’une action climatique plus ambitieuse, qui pourrait créer des possibilités d’investissement dans l’innovation.

« Ces investissements généreraient de puissants bénéfices qui se répercuteraient sur tous les secteurs de la société et de l’économie, les rendant plus propres, plus sains et plus résistants » a-t-il dit.

Carolina Schmidt, ministre de l’Environnement du Chili et présidente de la COP25, a rappelé aux délégués que les conclusions de ce sommet pourraient ensuite être prises en compte dans les plans d’action nationaux pour le climat améliorés dans le cadre de l’initiative de l’Accord de Paris l’année prochaine.

« Nous devons prendre des engagements nouveaux et plus ambitieux qui incluent tous les aspects de l’action climatique : atténuation, adaptation et moyens de mise en œuvre. Les contributions déterminées au niveau national sont le principal moyen de stimuler plus d’ambition », a-t-elle noté.

Ce sommet sur le climat mobilise une cinquantaine de dirigeants mondiaux, des chefs d’Etat et de gouvernement, des présidents des institutions de l’Union européenne (UE) et des hauts représentants d’institutions internationales, telles que l’OCDE et la Banque inter-américaine de développement (BID), en vue de débattre des moyens de faire face aux défis du changement climatique.

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