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15 Nov

Le Sommet des élus locaux et régionaux pour le climat appelle au renforcement du pouvoir d’agir des gouvernements locaux et régionaux

Marrakech,  Les participants au 2ème Sommet des élus locaux et régionaux pour le climat ont appelé, lundi à Marrakech, les gouvernements nationaux et les parties signataires de l’Accord de Paris et ses mécanismes bilatéraux ou multilatéraux, pour le financement du développement durable, et l’ensemble des agences et programmes des Nations Unies au renforcement du pouvoir d’agir des gouvernements locaux et régionaux et au soutien du processus de préparation et de financement de leurs projets.

Dans « la Feuille de route de Marrakech pour l’action des villes et régions du monde pour le climat », les participants appellent à renforcer le pouvoir d’agir des gouvernements locaux et régionaux, à travers la coopération et l’intégration verticales pour la mise en œuvre efficiente des espaces territoriaux des accords internationaux ratifiés par les parties.

Le renforcement de ce pouvoir d’agir passe aussi par le renforcement de la coopération horizontale sur le financement, le soutien aux facilités de préparation de projets et de la création de pipeline de projets finançables de référence comme le Programme d’actions transformatives (Transormative Actions Program-TAP) et par la mise en place, d’ici 2020, d’un cadre d’action mondiale pour la localisation de la finance climat qui vise le renforcement des capacités financières au niveau des équipes locales, ont-ils ajouté.

Le Sommet plaide aussi pour l’intégration de la dimension locale et régionale à la mutation de l’écosystème financier mondial en cours, à travers l’appui à la création de standards de la finance climat à l’échelle internationale et domestique, intégrant les échelles locales de l’investissement et leurs spécificités, via le soutien à des hubs financiers et des structures d’intermédiation financières spécialisées, réunissant des professionnels de la finance à même de constituer des cadres d’investissement professionnalisés permettant des effets leviers de l’investissement privé dans les programmes locaux.

Les participants ont aussi appelé à la mutation des cultures et pratiques financières publiques locales via un travail d’intégration du risque climat dans les cadres logiques de design d’opérationnalisation, d’évaluation et de suivi de politiques et choix d’investissement local et régional, à travers l’évaluation et la labellisation de produits financiers offerts aux gouvernements locaux et régionaux en fonction de leur exposition aux risques liés au changement climatique et de leur contribution à la transition vers une économie à faible intensité de carbone.

« La Feuille de route de Marrakech pour l’action des villes et régions du monde pour le climat » appelle également à appuyer la capitalisation, le transfert des connaissances et des pratiques et l’accès aux sources de financement disponibles et à leurs ingénieries et à faire connaître les sources de financement disponibles aux villes et régions à l’échelle internationale (fonds verts, aides au développement et la coopération décentralisée) et à l’échelle locale (incitations fiscales et l’économie sociale et solidaire).

Les participants ont relevé l’importance que revêt l’appui à la coopération décentralisée dans le domaine du financement à laquelle toutes les villes et régions ont adhéré.

Les participants ont mis l’accent sur la nécessité de mettre en place une stratégie d’appui aux projets à impacts sociaux locaux nécessitant des budgets limités par rapport aux grands projets relatifs à l’infrastructure.

Ils ont aussi exprimé leur engagement pour le dialogue et une collaboration plus étroite entre acteurs publics locaux et régionaux et acteurs de la finance privée pour la création d’une culture commune du risques, des besoins et des opportunités, et le lancement en 2017 d’une Campagne mondiale pour la localisation de finance climat, en vue d’accélérer la mobilisation des financements, notamment vers les territoires fragiles et exposées, en particulier ceux d’Afrique, des pays à bas revenus et des Etats insulaires.

Organisé par l’Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC) et l’Association des régions du Maroc (ARM), en partenariat avec de grands réseaux internationaux de gouvernements locaux et régionaux, ce sommet se tient autour du thème « Financer la mutation durable des territoires ».

Plusieurs thématiques ont été traitées lors de cette rencontre, notamment :  » Gouvernements locaux et régionaux, comme champions de la mise en œuvre de l’Accord de Paris », « Pour une finance climat au service des territoires », « Gouvernements locaux et régionaux, acteurs et promoteurs de la définition, mise en œuvre et convergence des agendas internationaux » et « Financer la résilience des territoires et le bien vivre des populations : défis, besoins, opportunités et solutions ».

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