Lancement du réseau INCCCETT 4 CB des centres d’excellence internationaux sur le changement climatique

Marrakech – Le réseau INCCCETT 4 CB des centres d’excellence internationaux sur le changement climatique et think-tanks sur le renforcement des capacités a été lancé, lundi à Marrakech, dans le cadre de la 22ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22).

Le réseau dont le secrétariat est basé au Centre marocain de compétences changement climatique (4C Maroc), regroupe 14 organismes fondateurs d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Amérique Latine, qui conviennent de promouvoir leur coopération et leur coordination en matière de recherche scientifique et de renforcement de capacités sur les questions climatiques, dans le cadre de la mise en œuvre des engagements de l’Accord de Paris.

L’initiative INCCCETT 4 CB, lancée en présence notamment de MM. Nizar Baraka, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), et Daniele Violetti, du secrétariat général de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), vise à mettre à profit l’expertise des centres membres au profit des décideurs dans l’élaboration des stratégies nationales en matière de climat et au service de la coopération internationale en la matière.

« Cette initiative s’inscrit dans le cadre des priorités qui ont été arrêtées dans le cadre de la présidence marocaine de la COP22, partant du constat que la mise en oeuvre de l’Accord de Paris ne peut véritablement voir le jour sans que les capacités soient au rendez-vous », a expliqué M. Baraka à cette occasion, précisant que cet axe a été retenu comme l’une des principales priorités, aux côtés de l’atténuation, l’adaptation, le financement, le transfert des technologies et l’innovation.

Cet axe, a-t-il relevé, est en train de connaître dans le cadre des négociations de cette COP un pas important à la faveur de la mise en place d’un thème par le Comité de Paris sur le renforcement des capacités et l’identification de l’agenda et des priorités en la matière.

« Mais nous avons considéré que la négociation doit absolument s’accompagner par l’action puisque nous avons fait de cette conférence une COP de la mise en oeuvre de l’Accord de Paris, ce qui doit se traduire par un package entre les résultats des négociations et les initiatives devant conforter ce volontarisme et cet engagement en matière du changement climatique », a-t-il ajouté.

D’où le lancement, a-t-il dit, de cette initiative qui « vise à mettre en réseau les différents centres de compétences en matière de changement climatique ».

Soulignant le souci que le réseau soit représentatif des différents continents, il a indiqué que cette représentativité s’inscrit dans le cadre d’une démarche de coopération nord-sud, sud-sud et sud-nord, une logique de partenariat et de coproduction de recherche scientifique, qui vise à répondre aux principales problématiques qui sont soulevées dans le monde.

Il a identifié trois axes de l’action du réseau : « l’amélioration de l’accès à l’information sur les changements climatiques pour favoriser l’évaluation de leurs impacts », « l’accompagnement et l’appui à la conception et la mise en place des programmes dans la perspective de transformer les objectifs en des projets d’investissement », outre « l’aspect financier et l’importance de développer des projets bancables ».

Les différents intervenants ont souligné l’importance de cette initiative pour l’évaluation des impacts des changements climatiques et la mise en œuvre des engagements de l’Accord de Paris, saluant le soutien du gouvernement marocain à la science qui offre une opportunité pour un monde meilleur.

Outre le Maroc, les membres fondateurs de l’INCCCETT 4 CB représentent des centres des Etats-Unis, d’Espagne, de Brésil, du Chili, d’Allemagne, de Chine, d’Argentine, Uruguay, France, Finlande et du Kenya.