InitiativesAppui de la BM et de l’AFD à l’Initiative « Triple A » pour la promotion de l’agriculture africaine

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10 Nov

Appui de la BM et de l’AFD à l’Initiative « Triple A » pour la promotion de l’agriculture africaine

Par Amal TAZI

Bonn –  La Banque mondiale et l’Agence française de développement (AFD) ont affirmé, dans le cadre de la COP23 à Bonn (6 -17 novembre), leur soutien à l’initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine (AAA), promue par le Maroc pour doter le continent d’une agriculture intelligente et résiliente face au changement climatique.

Confortée par des résultats tangibles avec des projets concrets dans pas moins de treize pays africains, l’initiative lancée il y a plus d’un an dans le cadre de la 22-ème Conférence des Nations unies sur le changement climatique à Marrakech (COP22), incite les deux bailleurs de fonds à adhérer activement à ses actions visant à réduire la vulnérabilité de l’Afrique et de son agriculture aux changements climatiques.

« Nous sommes très contents du partenariat scellé l’année dernière avec l’initiative AAA. C’est un très bon modèle pour le secteur agricole africain mais aussi pour la région », a confié à la MAP Stephen A. Hammer, responsable de la politique climatique à la Banque mondiale.

Ce soutien de la Banque mondiale à la Triple A intervient, a-t-il dit, dans le cadre de son engagement à aider les pays vulnérables à mettre en oeuvre leurs contributions déterminées au niveau national et leurs efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre, conformément à l’Accord de Paris, ainsi qu’à relever les défis pour le développement de stratégies agricoles intelligentes, en identifiant les besoins spécifiques en matière d’information, d’assistance technique et de ressources.

Se félicitant du travail accompli sur le terrain, il a souligné que « le Maroc est un extraordinaire partenaire avec lequel nous continuerons à explorer de nouvelles opportunités de collaboration à l’avenir ».

Si la Banque mondiale est déjà engagée financièrement dans certains projets de la Triple A, l’AFD ne va pas tarder à lui emboîter le pas. C’est du moins ce qu’a laissé entendre Jean-Luc François, chargé des questions d’agriculture à l’agence française, lors d’une rencontre sur l’état des lieux de l’initiative, organisée jeudi au pavillon marocain qui abrite jusqu’au 17 novembre une quarantaine d’activités parallèles à la COP23 axées sur les problématiques liées au réchauffement climatique.

« Contrairement à la Banque mondiale, nous n’avons pas encore mis des ressources à la disposition du Triple A, mais une décision est attendue dans ce sens le 12 décembre prochain à l’occasion du sommet anniversaire de la COP21 à Paris », a-t-il déclaré.

Il faut dire que son annonce donnant écho à une intervention du responsable de la BM n’est pas passée inaperçue parmi l’assistance, notamment auprès des nombreux représentants de pays africains qui tablent sur l’élargissement de l’initiative à l’ensemble du continent. Une entreprise qui ne pourrait se faire sans la mobilisation de fonds conséquents.

Sur un ton optimiste, le responsable français a relevé que « nous avons été extrêmement satisfaits de voir que l’impulsion donnée par la France via son ministre de l’agriculture à la COP21 en 2015 soit relayée, amplifiée et transformée en une initiative africaine ».

L’AFD a tout l’intérêt, selon lui, à soutenir cette initiative qui permet le développement de partenariats sur l’ensemble du continent africain, et ce sur les trois piliers « incontestables » du Triple A : l’eau, le sol et la gestion du risque. L’objectif étant d’aider les pays qui en ont besoin à élaborer des politiques, des projets et des plans d’investissement dans le cadre de l’initiative, a-t-il indiqué, sans pour autant écarter la possibilité de développer des coopérations bilatérales pour financer les projets identifiés.

L’Initiative AAA promeut et favorise la mise en place de projets concrets pour améliorer la gestion des sols, la maîtrise de l’eau agricole, la gestion des risques climatiques et les capacités et solutions de financement. Elle se veut non seulement une réponse clé aux changements climatiques, mais également à l’insécurité alimentaire.

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