En vedetteLe coût de la dégradation environnementale évalué à 33 MMDH en 2014

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30 Juin

Le coût de la dégradation environnementale évalué à 33 MMDH en 2014

Rabat – Le coût de la dégradation environnementale pour la société marocaine a été évalué à 33 MMDH en 2014, soit 3,52 pc du PIB, a dévoilé une étude élaborée par le secrétariat d’État chargé du développement durable, en partenariat avec la Banque mondiale (BM).

Les dégâts causés par les émissions de gaz à effet de serre à l’environnement global sont estimés, eux, à 1,62 pc du PIB pour l’année 2014, précise cette étude destinée à actualiser celle réalisée par la BM sur la base des données de l’an 2000 et évaluer, ainsi, les coûts de la dégradation de l’environnement au Maroc depuis plus d’une décennie (2000-2014).

Présentée, vendredi à Rabat, lors d’une rencontre présidée par la secrétaire d’État chargée du développement durable, Nezha El Ouafi, cette nouvelle étude a permis d’actualiser les données sur les coûts induits par la dégradation de l’environnement en 2014 selon trois niveaux: social, à travers la morbidité et la mortalité dues à la pollution de l’air et aux pratiques inadéquates d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène, économique (pertes de production des forêts et des terres de parcours dues aux défrichements) et environnemental (réduction de la valeur récréative des plages causées par la dégradation du littoral).

Par rapport à 2000, l’étude concernant 2014 a évalué des impacts supplémentaires, à savoir les coûts induits par la surexploitation des eaux souterraines, la perte de zones humides, la contamination de l’eau par le déversement de d’eaux usées non épurées et la malnutrition.

Après exclusion de ces impacts supplémentaires et ajustement des coûts aux prix constants de 2014, il s’avère, selon l’étude, que le coût de la dégradation environnementale a baissé de plus de 20pc, passant de 590 DH par habitant en 2000, à 450 DH/habitant en 2014.

Cette réduction s’explique, surtout, par la baisse du coût lié aux composantes eaux et déchets municipaux de manière spécifique, souligne l’étude, précisant que le coût de la dégradation de l’eau a baissé de 60pc, pour passer de 190 DH par habitant à 80 DH/habitant et ce, grâce au programme national d’assainissement liquide, qui a nécessité un budget de 50 MMDH.

Concernant le coût lié à la gestion des déchets municipaux, il a été réduit de moitié, pour passer de 80DH/habitant à 40 DH/habitant, ce qui reflète une meilleure gestion des déchets municipaux au cours de la dernière décennie, grâce au programme national de gestion des déchet ménagers et assimilés, qui a été mis en œuvre ces dernières années, avec un budget de 43 MMDH.

La dégradation des forêts, associée à un faible coût par rapport aux composantes susmentionnées, a considérablement baissé de 5 DH/habitant à 0,3 DH/habitant, relève également cette étude, ajoutant que les coûts liés à la dégradation des sols sont restés proches aux estimations de l’étude 2000, tandis que les coûts liés à la pollution atmosphérique ont légèrement augmenté, en raison, entre autres, de la différence des polluants mesurés et par la méthodologie appliquée.

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