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27 Sep

Inauguration à Rabat du Centre national de gestion des risques climatiques forestiers

Rabat, 31/05/2016 (MAP), Le centre national de gestion des risques climatiques forestiers, une structure visant à développer l’expertise nationale en matière de gestion des risques de feux et de santé de forêts, a été inauguré mardi à Rabat.

D’un coût de 9 millions de dirhams, ce centre, qui vient renforcer le cadre institutionnel en matière d’adaptation aux changements climatiques, aura pour mission l’établissement, la supervision et le suivi à l’échelle nationale, des programmes de prévention contre les feux de forêts et les risques phytosanitaires.

Inauguré par le Haut-commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim Lhafi, en présence de l’ambassadeur des Etats Unis à Rabat, Dwight L. Bush, ce centre se chargera également de l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience des processus de coordination entre les différents partenaires afin de disposer à temps réel des informations sur les feux et la santé des forêts.

Construite sur un terrain de 6.500 m2 au quartier Agdal, cette structure devra assurer la coordination avec les départements et les établissements concernés, la priorisation des incidents de feux de forêts pour une meilleure prise de décisions concernant la mobilisation et l’allocation des moyens adéquats d’intervention et d’atténuation.

Ledit centre aura également pour missions la diffusion et le partage de l’information pour une lecture coordonnée, la prise en charge des questions conjoncturelles de gestion épidémiologique et de dépérissements forestiers.

L’organisme, dont les travaux ont été lancés en décembre 2014, abrite une salle opérationnelle, une salle de réunions et les bureaux annexes des unités spécialisées pour assurer une meilleure coordination des actions de lutte contre les incendies sur le terrain et une meilleure cohérence dans la gestion des aspects liés à la prévention et la gestion des risques climatiques et forestiers à l’échelle nationale.

« C’est la première fois que le Maroc dispose d’un centre de gestion des risques où chaque kilomètre carré du territoire national est couvert, avec des procéduriers de gestion des feux de forêts et le suivi en temps réel des équipes, des interventions et de la dynamique et structure du feu », lit-on dans un communiqué du HCEFLCD.

L’inauguration de ce centre est « le couronnement d’un long processus » qui vise la protection des écosystèmes forestiers, a indiqué M. Lhafi qui s’exprimait lors de cette cérémonie.

Il a relevé que ces écosystèmes subissent des « pressions structurelles dues aux activités humaines, principalement l’élevage, ainsi que des modifications et des variations liées essentiellement au climat ».

« Nous avons jugé nécessaire d’établir un système d’évaluation des risques qui permet de travailler sur la prévention et l’alerte précoce des risques et d’avoir une forme de proactivité qui nous permet d’avoir la meilleure efficacité et efficience », a-t-il précisé.

Ce centre est un « modèle type d’adaptation aux changements climatiques qui repose sur trois piliers, à savoir le transfert de technologies, l’adaptation et la formation des capacités », a-t-il poursuivi.

Cette structure existe grâce à la coopération internationale, notamment avec les Etats Unis qui « nous ont aidé (…) en termes de transfert de technologie et d’informations et de partage des expériences, y compris un nombre de simulations pour la gestion des incendies de forêts », a ajouté le haut-commissaire.

Pour sa part, M. Bush a souligné que l’inauguration de ce centre est un « exemple de la coopération étroite entre le Maroc et les Etats Unis », notamment  en matière de gestion de feux de forêts.

La gestion des bassins versants et la lutte contre les feux de forêts sont des exemples de cette coopération « qui n’a cessé de s’élargir depuis la signature de l’accord de libre-échange entre les deux pays », a-t-il dit.

Le diplomate américain a salué l’engagement du Maroc en matière de préservation de l’environnement et d’adaptation aux changements climatiques, affirmant que le choix du Royaume pour abriter la COP22 se veut une reconnaissance de ses efforts en la matière.

Selon le HCEFLCD, la moyenne des superficies incendiées durant les dix dernières années a diminué de 67 pc, alors que celles incendiées en 2015 n’ont pas dépassé 992 ha dont 50 pc sont constituées d’essences secondaires.

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