Les peuples autochtones: un savoir traditionnel de l’adaptation aux changements climatiques

Marrakech – Une grande partie des peuples autochtones vit encore dans des zones naturelles vierges qui leur permet désormais d’appréhender et de maitriser parfaitement les secrets du climat et de développer un savoir-vivre et un savoir-faire d’adaptation aux changements climatiques.

La 22ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22), dont les travaux se déroulent à Marrakech, constitue une opportunité idoine pour ces peuples afin de présenter leurs capacités et leur résilience à même de garantir une adaptation aux changements climatiques. A cet effet, un pavillon dédié aux peuples autochtones a été implanté dans l’enceinte de la zone verte du site de la COP. Son objectif consiste à jeter la lumière sur les endroits et les espaces où vivent ces peuples dans le monde entier.

Les peuples autochtones disposent de plusieurs capacités et du savoir-faire leur permettant de faire face aux effets et répercussions néfastes des changements climatiques, a indiqué le chef de pôle Société civile à la COP22, Driss El Yazami, dans une allocution de circonstance, lors de la cérémonie d’inauguration de ce pavillon.

« La société civile est solidaire avec ces peuples » qui sont dépositaires de plusieurs valeurs qui méritent d’être prises en considération. Ils se caractérisent également par une diversité culturelle, linguistique, cognitive et traditionnelle, a-t-il fait savoir.

En outre, ce pavillon met en valeur les avancées que connaît le Maroc en matière de diversité culturelle consacrée par la Constitution de 2011, outre l’identité plurielle du Royaume, a-t-il rappelé, estimant, d’autre part, que la société civile dispose du savoir-faire requis dans le gestion des ressources naturelles, notamment le système traditionnel dans la gestion des ressources hydriques.

L’interaction avec les peuples autochtones est « très importante » et « intéressante », vu leur rôle fondamental dans la protection de l’environnement grâce à leur savoir-faire traditionnel dans plusieurs domaines, a indiqué, de son côté, la championne de haut-niveau pour le climat, Laurence Tubiana, relevant que la culture, transmise d’une génération à l’autre, mérite d’être sauvegardée et valorisée, dans la mesure où elle est construite de manière progressive.

Mme Tubiana s’est, également, félicitée du dialogue « formidable » entamé, dans le cadre des débats sur les changements climatiques, avec la société civile.

Dans ce sens, elle a rappelé que les gouvernements ont accordé une place de choix à cette société civile dans l’accord de Paris grâce, selon elle, au travail précieux effectué par cette catégorie dans plusieurs domaines, notamment l’agriculture et la gestion de l’eau dans l’objectif de préserver les ressources naturelles et réduire les émissions des gaz à effet de serre.

Les représentants de plusieurs ONG et Associations ont pris part à la cérémonie d’inauguration du pavillon des peuples autochtones. Des troupes du folklore marocain et étranger y étaient également.