Thaïlande: des drones pour lutter contre la pollution de l’air à Bangkok

Bangkok – Les autorités métropolitaines de Bangkok ont eu recours à l’usage des drones pour pulvériser de l’eau atomisée et des produits spéciaux afin de tenter de réduire la pollution de l’air qui a atteint des seuils critiques dans la mégapole.

Une flottille de drones a été déployée pour atomiser de l’eau et répandre un composant chimique non nocif dans l’atmosphère afin d’alourdir les particules fines en suspension dans l’air et faire ainsi baisser le niveau de pollution.

Le taux élevé de particules fines en suspension dans l’air (PM2,5) a atteint des niveaux dangereux pour la santé dans la capitale, poussant les autorités sanitaires à lancer des alertes rouges.

Le taux de concentration des particules fines a atteint des niveaux alarmants avec des pics qui culminent à 185 microgrammes au mètre cube d’air, alors que le seuil de tolérance de l’OMS est fixé à 25 microgrammes/m3.

Selon un responsable du «Defense Technology Institute of Thaïlande», une heure de vaporisation a permis de faire baisser la concentration en particules fines de 10 microgrammes par mètre cube d’air.

Ces drones antipollution ont été testés dans un petit parc de Bangkok, mais la ville est si vaste que l’efficacité du concept reste encore à démontrer à grande échelle. La Chine avait elle aussi tenté d’utiliser les drones pour résoudre le même problème en 2014.

Face à cet épisode sévère de la pollution de l’air à Bangkok qui sévit depuis plusieurs jours, les autorités ont fait appel à « l’escadron des pluies artificielles » dont les tentatives sont restées vaines en raison de conditions climatiques défavorables au procédé d’insémination des nuages.

Les services municipaux ont également déployé de nombreux camions citernes sur les principales artères de la capitale pour l’épandage de l’eau pressurisée afin de réduire les particules fines dans l’air.

Le département de la santé a appelé les habitants de la mégapole à porter des masques anti-pollution et à éviter les activités en plein air. Certaines écoles de la capitale ont même choisi de fermer les portes jusqu’à amélioration de la situation.