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21 Avr

Le contrôle des ravageurs par des IGM pourrait nuire à l’environnement

Genève- Le centre de compétence de la Confédération suisse pour la recherche agricole (Agroscope) a annoncé lundi les résultats d’une étude sur « le Contrôle des ravageurs au moyen d’insectes génétiquement modifiés – Évaluation de l’impact sur l’environnement ».

Pour contrôler les ravageurs sans pesticides, on pourrait utiliser des congénères génétiquement modifiés. Ces derniers sont porteurs d’un gène transmis à la descendance plus fréquemment que la moyenne. Le gène en question possède des propriétés qui affaiblissent directement le ravageur ou qui empêchent la transmission d’agents pathogènes, rappelle l’étude consacrée à l’évaluation des effets sur l’environnement de ce forçage génétique.

Agroscope montre que l’on peut s’appuyer sur les expériences d’autres technologies établies impliquant également la libération d’organismes vivants. Parmi ces technologies figurent notamment les méthodes de lutte biologique classique contre les ravageurs.

L’impact possible sur l’environnement d’une telle technologie suscite cependant d’importantes réserves. « D’une part, parce que ces insectes seraient issus du génie génétique, puis disséminés dans l’environnement. D’autre part, parce que le forçage génétique pourrait en principe entraîner l’extinction d’une espèce. De plus, il est à craindre que les éléments de forçage génétique soient transmis à d’autres espèces d’insectes et provoquent des dommages à ce niveau », rappellent les experts.

Ils constatent, par ailleurs, que la technologie de forçage génétique ne présente pas de risques fondamentalement nouveaux pour l’environnement, par rapport à certaines méthodes de lutte établies contre les ravageurs. Ces méthodes qui reposent également sur la libération d’organismes vivants permettent en effet aux organismes disséminés de s’établir et de se propager.

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