InstitutionsLa COP22/CMP12 doivent poser les bases de la mise en œuvre de l’accord de Paris

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17 Nov

La COP22/CMP12 doivent poser les bases de la mise en œuvre de l’accord de Paris

Marrakech – La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22) et la 12ème Réunion des Parties au Protocole de Kyoto (CMP12), tenues à Marrakech, doivent poser les bases de la mise en œuvre de l’accord de Paris, ont plaidé des parlementaires du monde entier, réunis dans la ville Ocre à l’occasion de cette grand-messe sur le climat.

‘’En tant que première session faisant suite à la conclusion de l’Accord de Paris, la COP22/CMP12 se tenant à Marrakech doit poser les bases de la mise en œuvre de cet accord’’, ont affirmé les parlementaires du monde dans une déclaration parvenue jeudi à la MAP.

Ils ont insisté, à ce propos, sur la nécessité de donner la priorité à certaines actions particulières, telles que la concrétisation des contributions nationales, la mobilisation des financements, le renforcement de l’adaptation et la promotion de mesures de soutien de la croissance économique dans les pays où les effets des changements climatiques produisent de graves crises humanitaires et génèrent de la pauvreté et des flux migratoires.

Il s’agit également du développement technologique, ainsi que l’appui aux zones touchées par les flux migratoires générés par les changements climatiques.

Dans leur déclaration, ces parlementaires du monde entier, se félicitent de la tenue, dans de conditions satisfaisantes, de la COP22et de la CMP12 à Marrakech.

Ils se réjouissent, également, que la présidence marocaine de la COP22 ait fixé pour cet événement quatre priorités inhérentes à la concrétisation des contributions nationales, à la mobilisation des financements, au renforcement de l’adaptation, et au développement technologique.

Les parlementaires du monde se réjouissent, à ce propos, que la dimension humaniste de l’Accord de Paris soit valorisée, au travers d’un nouveau « Sommet des consciences » se tenant à l’occasion de la COP22, que la reconnaissance de l’égalité entre les sexes acquière une dimension fondamentale au regard des questions climatiques et que les actions à l’intention de la jeunesse soient devenues une priorité.

Dans le même ordre d’idée, les parlementaires du monde mettent en avant la prise de conscience grandissante de la communauté internationale de la réalité des changements climatiques, de ses conséquences ainsi que de ses coûts humains et économiques potentiels.

Ils réaffirment, par ailleurs, le rôle fondamental et impératif des parlements dans la mise en œuvre des objectifs de l’Accord de Paris et dans le renforcement de la riposte internationale aux changements climatiques.

Ils appellent les Parties qui ne l’ont pas encore fait à engager le processus rapide de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion de l’Accord de Paris, et ce afin de débuter la mise en œuvre de l’Accord de Paris dans les meilleurs délais et de renforcer l’action dans la période pré-2020.

Ils exhortent, de même, tous les parlements et l’Union interparlementaire (UIP) à mettre en œuvre le Plan d’action parlementaire sur les changements climatiques adopté à la 134ème Assemblée de l’UIP à Lusaka et engagent les législateurs, conformément au Plan d’action parlementaire sur les changements climatiques, à œuvrer en faveur de l’élaboration des lois nationales, des directives et des mécanismes de contrôle nécessaires à la mise en œuvre efficace de l’Accord de Paris.

Ils s’engagent également à appuyer l’inclusion, dans la législation nationale relative aux changements climatiques, de mesures strictes en matière de reddition de comptes et de transparence, ainsi qu’à mettre en œuvre tous les moyens parlementaires à notre disposition pour veiller à ce que nos gouvernements respectent leurs obligations


Les parlementaires du monde prient, à ce égard, l’UIP de réaffirmer son engagement à sensibiliser les parlementaires à l’importance des changements climatiques et à inciter tous les groupes politiques à soutenir les mesures visant à atténuer les risques liés au climat à l’échelon national.

Ils exhorte l’UIP à promouvoir et faciliter la mise en valeur des bonnes pratiques en matière de législation et de contrôle, à renforcer les liens unissant les parlementaires aux Nations Unies, notamment en accroissant l’interaction entre les parlementaires et les hauts responsables des processus onusiens et en insistant pour que les parlementaires aient un accès plus large aux négociations onusiennes.

Ils plaident pour que les parlementaires soient reconnus par les Nations Unies comme dixième acteur officiel lors des négociations pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

Ils recommandent aussi une activation efficace de l’alimentation du « Fonds vert pour le climat », le mécanisme financier de l’Organisation des Nations Unies rattaché à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui a pour objectif de réaliser le transfert de fonds des pays les plus avancés à destination des pays en développement les plus vulnérables et gravement touchés par les effets des changements climatiques.

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