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04 Mai

L’ONU appelle à la mise en œuvre d’un cadre juridique international à la surpêche dans les océans

Washington: Face au déclin des stocks de thonidés résultant de la surpêche dans les océans, les Nations-Unies soulignent l’importance cruciale de la mise en œuvre effective du cadre juridique international, tel que reflété dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et les autres instruments juridiques adoptés par la communauté internationale, afin de préserver les ressources halieutiques des océans dont dépendent pour leur subsistance des millions de personnes à travers le monde.

L’ONU, qui célèbre chaque 2 mai, la Journée mondiale du thon, a ainsi souligné cette semaine l’importance d’une gestion durable des stocks de ce poisson, pour la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

En raison de ses incroyables qualités, le thon fait face à une demande massive. Les deux principaux produits consommés sont le thon en boîte, le sashimi et le sushi. Les marchés de ces deux produits se concentrent au Japon.

On compte une quarantaine d’espèces de thon présentes dans les océans Atlantique, Indien et Pacifique, ainsi qu’en mer Méditerranée. Les thons grands migrateurs, et les espèces apparentées, représentent 20% de la valeur marchande de toutes les pêches de capture marines et plus de 8% de la production mondiale de produits de mer.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a confirmé cette année des niveaux de captures record pour le thon et les espèces apparentées, atteignant environ 7,7 millions de tonnes métriques. La FAO constate que la demande du marché pour le thon reste désormais élevée et que, par conséquent, la surcapacité des flottilles de pêche thonières persiste.

Voici le bulletin de l’écologie de l’Amérique du Nord pour la journée de vendredi 4 mai 2018.

Canada :.

– Le gouvernement de Philippe Couillard a décidé de mettre les bouchées doubles pour s’attaquer aux 620 puits pétroliers et gaziers abandonnés situés un peu partout au Québec, mais ne sait toujours pas combien ils sont perdus sur le territoire.

Dans ce sens, le ministre québécois des Ressources naturelles, Pierre Moreau, a annoncé un plan de près de 2 millions de dollars par année pour sécuriser les puits de gaz et de pétrole dans un souci « de protection de l’environnement et pour rassurer le public ».

M. Moreau a fait cette annonce quelques jours après des révélations par les médias sur un rapport « alarmant remis au gouvernement il y a deux ans et gardé secret, qui affirme que près de 40 puits présenteraient des signes de fuites un peu partout dans la province, mais aucun travail n’a été effectué.

Le ministre a déclaré qu’il y avait une différence entre ce qui était constaté sur le terrain par les inspecteurs et ce qui était consigné dans les rapports.

Résultat: trois ans et demi après avoir lancé son plan d’action pour l’inspection des puits inactifs, le gouvernement est incapable de dire combien de puits inactifs sont portés disparus et combien ont été retrouvés.

« Sur les 618 puits, je ne serais pas en mesure de vous dire combien ont été trouvés ou combien n’ont pas été trouvés », a admis M. Moreau.

Pour l’instant, moins d’une dizaine de personnes travaillent à localiser et à corriger les puits abandonnés qui ont des fuites, dont seulement deux inspecteurs sur le terrain, sachant que M. Moreau a promis de tripler les ressources en embauchant entre autres des consultants à l’externe.

Selon des groupes environnementaux, qui sont sceptiques face à cette annonce, il s’agit seulement d’une « manœuvre visant à rassurer la population au moment où le gouvernement s’apprête à accélérer l’exploration pétrolière et gazière au Québec ».

« La population n’est pas dupe et comprendra qu’il n’y a rien dans ce plan d’inspection qui rendrait le développement des hydrocarbures au Québec plus acceptable considérant qu’il menace l’eau, l’environnement et va à l’encontre de nos engagements climatiques », a déploré un porte-parole de Greenpeace Canada.

Mexique :

Le Mexique s’est doté de plans d’action novateurs pour faire face aux phénomènes naturels qui ont affecté le pays au cours des dernières décennies et pour intégrer l’adaptation au changement climatique dans les projets de développement pour une meilleure protection de l’environnement et des ressources naturelles, a souligné le ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles dans un rapport d’évaluation rendu publique jeudi.

Après avoir rappelé que le Mexique est l’un des pays les plus vulnérables en raison de sa situation géographique, le département fédéral a fait savoir que grâce à l’adoption de cette politique proactive de lutte contre le changement climatique, le Mexique est le premier pays d’Amérique latine et le second dans le monde à avoir une loi générale sur les changements climatiques, en plus de ses engagement en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Le rapport relève en outre que la Commission nationale des aires naturelles protégées a mis en œuvre, en collaboration avec le Centre national de prévention des catastrophes, la Commission nationale de l’eau, l’Institut national d’écologie, des programmes d’adaptation au changement climatique pour agir en urgence face à ces catastrophes.

Dans ce cadre, note la même source, le Mexique s’est engagé à réduire la vulnérabilité de 160 municipalités et à renforcer les capacités des communautés locales, en plus d’accroître la protection et la restauration des écosystèmes, et lutter contre la déforestation.

Panama :

Le Panama table sur une hausse de sa production d’énergie éolienne durant l’année en cours de 170 Mégawatt additionnels, et ce dans le cadre des efforts visant à augmenter la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique du pays et la diversification de ses sources.

La production actuelle d’énergie éolienne au Panama est de 270 Mégawatt, alors que le pays aspire atteindre 440 Mégawatt avant la fin 2018 grâce à trois nouveaux projets de champs d’éoliennes.

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