Les pays du G7 à l’exception des USA réaffirment à Bologne « l’irréversibilité » de l’accord de Paris

Rome – Les ministres de l’Environnement du G7, réunis dimanche et lundi à Bologne ont réaffirmé, à l’exception des Etats-Unis, « l’irréversibilité » de l’accord de Paris, destiné à protéger le climat en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

Les Etats-Unis ont refusé de se joindre à l’accord du G7 sur le climat, qui prévoit notamment de financer le développement durable, souligne un communiqué publié à l’issue des travaux de cette réunion.

« Les Etats-Unis continueront à s’impliquer avec leurs principaux partenaires internationaux mais de manière à être cohérents avec nos priorités nationales, tout en préservant une économie forte et un environnement sain », est-il précisé dans le communiqué.

Dimanche, les divergences sur le climat entre les Etats-Unis et les autres grandes puissances industrialisées paraissaient insurmontables, avait regretté le ministre italien de l’Environnement, Gian Luca Galletti, qui recevait ses collègues du G7 durant deux jours à Bologne.

« Les positions sur l’accord de Paris sont très éloignées (…) et le resteront », avait déclaré M. Galletti, en marge de cette réunion consacrée au réchauffement climatique, au développement durable et à la pollution des mers.

Lundi, la directrice exécutive internationale de Greenpeace, Jennifer Morgan, a ainsi salué le « leadership » du « G6 », appelant la France, l’Allemagne, le Japon, l’Italie, la Grande Bretagne et le Canada à concrétiser leurs ambitions à l’occasion du sommet du G20 en Allemagne en juillet.

La décision américaine, si elle pose problème notamment au niveau des financements promis aux pays les plus affectés par le réchauffement climatique, n’est pas néanmoins une catastrophe, a jugé pour sa part le ministre français de l’Environnement, Nicolas Hulot.

Les Etats-Unis collaborent sur d’autres sujets, et la transition énergétique vers une « économie bas carbone » est de toute façon elle aussi « irréversible », a-t-il expliqué.

La question du climat a brisé fin mai l’unité du G7 pour la première fois de son histoire lors du sommet des dirigeants à Taormina (Sicile). Le président américain avait annoncé quelques jours plus tard le retrait de son pays de cet accord suscitant de vives réactions dans le monde déplorant cette décision.

Durant toute la semaine écoulée à Bologne, des initiatives de la société civile ont également mis l’accent sur la défense du climat, de la croissance durable ou encore des océans. Dimanche après-midi, un millier d’étudiants ont défilé dans le calme dans le centre de la ville.