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14 Sep

Présentation à Genève du rapport du Panel mondial de haut niveau sur l’eau et la paix, élaboré avec la Contribution du Maroc

Genève – Le rapport du Panel mondial de haut niveau sur l’eau et la paix, élaboré avec la contribution du Maroc, a été présenté, jeudi, à la Maison de la Paix à Genève, lors d’une cérémonie à laquelle ont pris les membres du panel, des responsables gouvernementaux, de diplomates et des représentants de médias.

Le Maroc fait partie des 15 Etats co-parrains, à savoir le Cambodge, la Colombie, le Costa Rica, l’Espagne, l’Estonie, la France, le Ghana, la Hongrie, la Jordanie, le Kazakhstan, Oman, le Sénégal, la Slovénie et la Suisse.

Le Royaume est représenté au panel par M. Abdelaziz Ameziane, l’un des plus grands spécialistes en matière des ressources en eau, y compris pour les aspects réglementaires et institutionnels. Il a pris part aux différentes rencontres de réflexion, ainsi qu’à l’élaboration de ce rapport articulé en sept chapitres lesquels couvrent les principaux domaines d’analyse et formule une série de recommandations.

Les intervenants qui se sont succédé sur la tribune, dont le ministre suisse des Affaires étrangères, le président du conseil d’Etat de Genève, le Prince Hassan Bin Talal de Jordanie et la vice-présidente du comité international de la Croix-Rouge internationale (CICR), ont souligné l’importance vitale de l’eau pour la survie de l’être humain et la nécessité d’œuvrer pour sa préservation.

Ils ont estimé que l’eau, en tant que facteur important pour le développement durable, est en train de devenir un défi mondial, faisant observer que la concurrence pour contrôler les ressources en eau ne fera que s’accroître à l’avenir en raison de la rareté de cette denrée et les besoins croissants en la matière.

Le panel insiste sur le fait que le défi de l’eau n’est pas uniquement une affaire de développement et de droits de l’homme, mais aussi de paix et de sécurité, relevant l’urgence de l’aborder de manière globale et intégrée que ce soit au sein du Conseil de sécurité de l’ONU ou des autres organisations multilatérales jusqu’aux institutions locales.

Le rapport souligne que ce défi appelle une approche nouvelle sur le plan de la réflexion, des pratiques et des institutions, notamment dans les domaines de la diplomatie, du droit international, de la gestion des données, de la finance, de la gestion de la sécurité, de la technologie, du changement climatique et de la lutte contre la pollution.

Pour relever ce grand défi, le panel qui mène ses missions sous la présidence de Danilo Turk, représentant de la Slovénie, recommande de repenser le développement de la coopération internationale en matière d’eau et de mettre l’ONU au centre des efforts déployés pour apporter les changements politiques et institutionnels nécessaires.

Il a noté que l’Assemblée générale des Nations unies devrait convoquer une conférence intergouvernementale mondiale pour la coopération en matière d’eau dans le but d’élaborer une stratégie de coopération et de mettre en place un plan d’action pour les cinq années suivant la conférence mondiale.

Concernant l’aspect lié à l’eau dans les conflits armés, le rapport intitulé « une question de survie » note que les efforts internationaux pour préserver la paix et la sécurité doivent inclure des politiques efficaces permettant de protéger les infrastructures hydriques contre toutes les attaques, y compris terroristes, tout en accordant une priorité particulière aux besoins humanitaires des population civiles touchées.

Le conseil de sécurité de l’ONU porte la responsabilité principale à cet égard, poursuit le document, ajoutant qu’il devrait envisager d’adopter, dans le cadre de son action pour la protection des civils dans les conflits armés, une résolution relative à la protection des ressources et installations hydriques dans toutes les situations inscrites à l’ordre du jour du conseil.

Le panel érige en outre la transparence et le partage des données en paramètres particulièrement importants pour la prise des décisions liées à l’eau, appelant les gouvernements à garantir les plateformes de dialogue nécessaires entre toutes les parties prenantes, alors que les pratiques exemplaires devraient être étudiées et les gouvernements et autres parties prenantes devraient appliquer les enseignements tirés.

Le financement est l’autre élément sur lequel le rapport de haut niveau sur l’eau et la paix insiste à travers le développement des mécanismes financiers durables consacrés à la promotion de l’eau en tant qu’instrument de paix, soulignant en ce sens, appelant à utiliser efficacement les sources de financement traditionnelles pour promouvoir les projets de coopération liés aux eaux transfrontières.

Le Panel mondial de haut niveau sur l’eau et la paix a été lancé le 16 Novembre 2015 à Genève avec pour tâche l’élaboration de propositions visant à renforcer les instruments et le cadre à mettre en place pour éviter et réduire les conflits liés à l’eau au niveau mondial et régional, ainsi que l’utilisation de l‘eau comme un instrument de coopération et de paix. Il a pour objectif de mettre la problématique de l’eau au centre des politiques gouvernementales partout dans le monde.

Le rapport planche sur les différentes facettes de la problématique de l’eau et de la paix, notamment l’identification de mécanismes juridiques, économiques et financiers pour inciter à la coopération intersectorielle et transfrontalière et la considération des moyens de mieux appréhender et prévenir les conflits liés à l‘eau au niveau transfrontalier et intersectoriel, travers des mécanismes promouvant l’hydro-diplomatie.

Dans ce contexte, le panel propose la création d’un Observatoire mondial pour l’eau et la paix (OMEP), basé à Genève, pour aider les gouvernements à utiliser l’eau en tant qu’instrument de coopération, éviter les tensions et les conflits et à construire la paix, notant que l’OMEP travaillerait en étroite collaboration avec les organisations existantes aux niveaux régional et mondial.

Le Panel mondial de haut niveau sur l’eau et la paix a été lancé le 16 Novembre 2015 à Genève avec pour tâche l’élaboration de propositions visant à renforcer les instruments et le cadre à mettre en place pour éviter et réduire les conflits liés à l’eau au niveau mondial et régional, ainsi que l‘utilisation de l‘eau comme un instrument de coopération et de paix. Il a pour objectif de mettre la problématique de l’eau au centre des politiques gouvernementales partout dans le monde.

La cérémonie de présentation du rapport, organisée par le gouvernement suisse et le Pôle Eau Genève, a été marquée par la signature d’un mémorandum d’entente entre le gouvernement et l’université de Genève visant la création d’un centre de politique hydrique au sein de l’université.

L’évènement a été clôturé en apothéose avec la « symphonie pour la paix et la sécurité » qui a été interprétée par la « Blue Peace Orchestra ».

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