InstitutionsLa promotion de la recherche en matière de ressources naturelles, facteur essentiel pour la…

Institutions

23 Mai

La promotion de la recherche en matière de ressources naturelles, facteur essentiel pour la création de la valeur ajoutée

Rabat – La promotion de la recherche en matière de ressources naturelles est un facteur essentiel pour leur commercialisation et la création de la valeur ajoutée, a souligné, mardi à Rabat, le directeur national du Programme de partenariat de recherche en sciences et technologies pour le développement durable (SATREPS) au Maroc, auprès du ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Jaouad Bahaji.

« La promotion de la recherche et la valorisation des ressources naturelles (…) telles que les filières stratégiques du cactus, d’huile d’argan et d’olive sont autant d’éléments nécessaires à leur commercialisation, la création de la valeur ajoutée et des richesses et à la mise en place d’industries nouvelles en la matière », a dit M. Bahaji qui s’exprimait à l’ouverture du 2è symposium sur le projet SATREPS (Science and technology research partnership for sustainable development program).

Le projet SATREPS vise la production de connaissances essentielles à la résolution des problèmes mondiaux, notamment d’environnement et d’énergie, de ressources biologiques, de prévention et d’atténuation des catastrophes et de lutte contre les maladies infectieuses, ainsi que l’utilisation de ce nouveau savoir dans la société, a-t-il précisé.

Le programme a également pour objectifs de renforcer les capacités des chercheurs et des instituts de recherche des pays en développement, à travers un partenariat de recherche scientifique et technologique conjoint avec des instituts de recherche au Japon, fondé sur les besoins sociaux des pays en développement, a-t-il ajouté.

SATREPS a aussi pour finalité le partage d’expériences et d’expertises marocaines en matière de valorisation des ressources naturelles et des produits de terroir avec les partenaires japonisais et tunisiens, a-t-il fait savoir, soulignant qu’il a comme site d’expérience le Maroc, la Tunisie et le Japon à travers des unités mixtes de recherches, composées des chercheurs marocains de l’Institut agronomique et vétérinaire (IAV) Hassan II, de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech et de l’Université de Tsukuba et de Kyoto (Japon) ainsi que des partenaires du secteur privé.

« Le Maroc est une plateforme d’échange et de savoir-faire en matière de recherche et de valorisation des ressources biologiques, notamment les filières du cactus, d’huile d’argan et d’olive au profit du Japon et de la Tunisie », a affirmé, à cet égard, le responsable.

Le Maroc et la Tunisie sont deux pays qui partagent un climat et des ressources similaires dans la région méditerranéenne, a relevé, pour sa part, la directrice générale de la valorisation de la recherche au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Tunisie, Samia Charfi Kaddour.

La recherche et la valorisation des ressources biologiques sur les terres arides et semi arides offrent aux deux pays des « opportunités de gains immenses et un très grand marché pour la commercialisation des produits biologiques à très haute valeur ajoutée et la création de la richesse », a dit Mme Charfi Kaddour.

Ce symposium a pour finalité la promotion de la recherche et la valorisation des ressources naturelles dans les régions semi-arides et arides qui se distinguent par un fort potentiel en matière de ressources biologiques, notamment l’huile d’olive, le cactus et l’argan connus pour leurs bienfaits (anti-cancer, anti-stress et anti-diabète), a-t-elle ajouté.

Le Maroc, qui utilise traditionnellement plusieurs produits biologiques, se distingue non seulement par son climat « unique » mais aussi par ses ressources biologiques, en l’occurrence les plantes médicinales et aromatiques, a indiqué, de son côté, Hiroko Isoda, professeur à la Faculté des sciences de vie et de l’environnement au sein de l’Université de Tsukuba (Japon).

L’objectif de ce symposium est d’extrapoler la collaboration scientifique à un niveau industriel en vue de valoriser et commercialiser les ressources biologiques pour le Maroc, a précisé Mme Isoda, également membre de la Commission nationale japonaise pour l’UNESCO.

Cette rencontre est une initiative de « diplomatie scientifique et technologique », destinée à promouvoir la recherche internationale conjointe, en utilisant les sciences et technologies avancées du Japon, a dit cette membre du conseil scientifique du Japon, relevant que le projet s’inscrit également dans le cadre des objectifs de la stratégie Plan Maroc Vert (PMV) et de l’appui à la recherche scientifique et l’enseignement supérieur au Maroc.

D’une durée de 5 ans, à compter de mai 2016 à avril 2021, le projet vise, entre autres, la fourniture des évidences basées sur l’analyse scientifique sur fonctionnalité des ressources biologiques, leur transformation, productivité, commercialisation et chaîne de valeur, ainsi que la promotion de la recherche et du développement dans ce domaine, à travers une collaboration industrielle et académique.

Initié en collaboration avec le ministère de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, l’Agence Japonaise de la coopération internationale (JICA), l’Université de Tsukuba et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique de Tunisie, ce symposium, placé sous le thème « Projet de valorisation des bio-ressources sur la base de preuves scientifiques en région semi-arides et arides pour la création d’une nouvelle industrie », s’adresse aux futurs partenaires de ce programme relevant du secteur privé des trois pays (Maroc, Japon et Tunisie), intervenant dans les domaines cosmétique, alimentaire et pharmaceutique.

 

Voir Aussi