La COP22 a jeté les fondements d’un nouveau processus pour les négociations sur le climat

Casablanca – La COP22 tenue à Marrakech a jeté les fondements d’un nouveau processus pour les négociations sur le climat avec pour objectif la mise en vigueur de l’accord de Paris, a indiqué, mercredi à Casablanca, Mohamed Benyahia, membre du comité de pilotage de la COP22.

S’exprimant lors d’un déjeuner-débat dédié à faire la lumière sur le bilan de la 22ème conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) organisé du 7 au 18 novembre à Marrakech, Benyahia a fait savoir que la mobilisation lancée par cet événement planétaire se poursuivra aussi bien par les Etats que par les acteurs non gouvernementaux afin de garantir la mise en vigueur de l’Accord de Paris sur le réchauffement climatique.

Contrairement aux conférences précédentes sur le climat, a-t-il relevé, la COP22 a été marquée par la consécration d’une part importante aux événements parallèles en terme de temps et d’espace constituant ainsi une occasion propice pour les organisations et les réseaux de la société civile opérant dans le domaine de l’environnement et du développement durable d’exprimer leurs préoccupations quant à l’avenir de la planète tout en présentant plusieurs fiches techniques qui ont été prises en considération lors de l’élaboration de la déclaration de Marrakech.

Le principe de la responsabilité partagée des Etats et des organisations non gouvernementales en matière de changements climatiques a été également consacré par la COP22, a-t-il affirmé, se félicitant de l’appel lancé par les parties prenantes en faveur de la réduction d’émission de gaz à effet de serre et le soutien du plan de développement durable pour l’année 2030.

Selon Benyahia, la présidence marocaine de la COP22 s’est engagée à perpétuer son action tout au long de l’année prochaine en matière de mobilisation et de facilitation d’accès aux financements en vue de garantir la mise en ouvre des programmes et projet visant à faire face au réchauffement climatique notamment en Afrique, notant que le Maroc suivra de près les recommandations adoptées à l’occasion de la COP22 se rapportant notamment à l’augmentation du volume des financements, et au transfert des expériences et des technologies de la part des pays développés au profit des pays du sud outre la mobilisation de 100 milliard de dollars dans le cadre de l’Accord de Paris entré en vigueur le 4 novembre dernier.

Evoquant la question de l’implication des associations de la société civile marocaines dans le processus de mobilisation ayant marqué la COP22, Benyahia a souligné que le nombre des associations opérant dans le domaine de l’environnement et du développement durable a augmenté de 500 associations en 2002 à 2200 associations en 2016, ajoutant que cette évolution en terme de quantité a été accompagnée par une prise de conscience remarquable de l’importance du volet environnemental pour la réalisation du développement durable.