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04 Mar

Décès du climatologue Wallace Smith Broecker

Washington-  Le géophysicien américain Wallace Smith Broecker, considéré comme « le grand-père » de la climatologie moderne, est décédé le 18 février 2019 à l’âge de 87 ans.

Il avait laissé un message aux scientifiques pour attirer leur attention sur l’ampleur des changements climatiques et appelé à étudier sérieusement des solutions plus extrêmes à la crise climatique.

Le défunt a popularisé le terme « réchauffement planétaire »:

L’homme, qui a popularisé le terme « réchauffement planétaire » et décrit pour la première fois le rôle crucial que jouent les océans dans le climat, a adressé un message urgent à 40 des plus grands scientifiques du climat au monde.

Dans ce message adressé aux participants au Symposium sur le génie climatique, tenu à l’université de l’Etat d’Arizona le 11 février dernier, il a souligné que l’humanité ne bouge pas assez vite pour ralentir la production du dioxyde de carbone qui réchauffe la Terre.

Il était temps que l’humanité et la communauté scientifique mondiale commencent à étudier sérieusement des solutions plus extrêmes à la crise climatique, a déclaré Broecker, dont les propos sont rapportés dimanche par NBCNews.

Il s’agit notamment de créer un énorme bouclier solaire dans l’atmosphère terrestre, tactique connue sous les appellations de « géoingénierie », « solution au soufre », « gestion du rayonnement solaire » et « Stratégie Pinatubo ».

« Si nous voulons empêcher la planète de se réchauffer de quelques degrés, nous devrons passer à la géoingénierie », a-t-il déclaré.

 

Le message du grand-père de la climatologie moderne relance le débat sur la réingénierie des systèmes climatiques:

Son message vidéo projeté devant les participants au symposium et son décès une semaine plus tard ont relancé le débat sur le type réingénierie des systèmes climatiques de la Terre que Broecker et d’autres universitaires avaient abordé dès les années 1970.
La théorie est que, dans le pire des cas, la planète pourrait être refroidie en libérant d’énormes quantités de dioxyde de soufre dans l’atmosphère à environ 70.000 pieds (environ 21.000 mètres) au-dessus de la surface de la Terre.

L’idée serait que des jets émettent autant de souffre (SO2) qu’ils imitent une éruption volcanique massive, comme celle du Mont Pinatubo aux Philippines en 1991, qui a enveloppé la majeure partie de la planète dans un nuage sulfureux, refroidissant la Terre d’environ 1 degré Fahrenheit pendant une année complète.
De nombreux scientifiques ont hésité à poursuivre une mesure aussi extrême en invoquant des dilemmes scientifiques, éthiques, juridiques et politiques. Broecker avait reconnu que modifier l’atmosphère de la Terre n’était pas une solution de choix, mais il a insisté sur le fait que ses collègues universitaires devaient être prêts si des mesures ultimes étaient nécessaires pour éviter une catastrophe climatique.

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