En vedetteLe Maroc prêt à faire face aux dangers potentiels dans le domaine de l’eau

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20 Déc

Le Maroc prêt à faire face aux dangers potentiels dans le domaine de l’eau

Rabat – Le Maroc, fort de ses potentialités et de son expérience en termes de gestion de l’eau, est prêt à faire face aux dangers potentiels liés à cette denrée vitale, a affirmé, lundi à Rabat, Driss Dahak, membre de l’Académie du Royaume du Maroc.

Parmi ces potentialités, M. Dahak a cité la façade maritime de 3.500 km dont dispose le Maroc, son projet de pointe en matière de dessalement des eaux et l’arsenal juridique mis en place pour gérer le secteur.

Intervenant lors d’une table ronde organisée par l’Académie du Royaume du Maroc autour de son livre « L’eau à l’échelle mondiale et nationale: ses ressources et son cadre juridique », M. Dahak a relevé que le Maroc comprend 14 rivières et ne connait aucun problème concernant les bassins partagés avec d’autres pays.

Le professeur spécialiste en droit de la mer a souligné que le Royaume a accordé au secteur de l’eau une importance capitale et a pris conscience de la vitalité de cette denrée depuis plus de deux mille ans, accumulant ainsi une ancienne civilisation traitant l’eau « avec un degré extrême de prudence, de tolérance et de pragmatisme », éléments desquels émanent un ensemble de règles coutumières qui résolvent les problèmes de l’eau.

Après avoir salué les réalisations accomplies en la matière depuis 1930, il a indiqué que le Royaume n’a cessé depuis de surveiller, réviser et d’examiner la question de l’eau, ce qui lui a permis de jeter les bases d’un arsenal juridique intégré qui fait du Maroc un des pays les mieux dotés en ressources hydriques dans le monde.

Il a appelé les acteurs opérant au niveau des bassins hydrauliques et les intervenants dans le secteur à œuvrer pour préserver cette denrée vitale, dont dépend la survie des générations futures.

Il a soutenu que le Maroc a enregistré un stress hydrique qui persiste avec le temps, notant dans ce sens que la part d’eau par habitant est passée de 2.650 mètres cubes en 1960, contre 920 actuellement, et à peine 500 mètres cubes à l’horizon 2030.

Pour sa part, Abdelkébir Zahoud, ancien secrétaire d’État chargé de l’Eau et de l’environnement, a signalé que le Maroc mène une politique proactive dans le domaine de l’eau basée sur la politique des barrages engagée par le Maroc depuis les années soixante du siècle dernier.

Dans le sillage de la succession des périodes de sécheresse, le Maroc a opéré une révision de ces mêmes politique durant les années quatre-vingt ayant débouché sur la réforme du secteur de l’eau et le lancement de nouveaux programmes portant essentiellement sur la construction des barrages collinaires, a-t-il dit.

Pour sa part, le délégué interministériel aux droits de l’Homme, Mahjoub El Hiba, a relevé que le livre aborde la question de l’eau dans son contexte international, examine ses multiples ressources et initie le lecteur des systèmes juridiques de l’eau et des développements qu’ils ont connus tant au niveau national qu’international.

L’auteur s’est attardé sur les phases historiques des systèmes de gestion de l’eau, ainsi que sur les formes et dimensions sociologiques et économiques de cette gestion, et a formulé une vision future sur les perspectives de cette denrée vitale, partant du diagnostic de la détérioration du système écologique et de l’augmentation des risques de réchauffement climatique et de la pollution.

Mohamed Ait Kadi, membre de l’Académie Hassan II des sciences et techniques, a, quant à lui, relevé que l’ouvrage s’inscrit dans un cadre juridique, scientifique et géopolitique dans l’objectif d’aborder le sujet de l’eau, et recèle d’importantes informations et données formulées dans un style précis et abordable.

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