Belgique: Mise en demeure au ministre wallon de l’Environnement et à son homologue flamande

Bruxelles – L’ONG Greenpeace a envoyé lundi une mise en demeure au ministre wallon de l’Environnement Carlo Di Antonio et à son homologue flamande Joke Schauvliege. L’organisation leur reproche un manque d’actions pour lutter contre la pollution de l’air, ainsi que d’avoir mis en place « un système de mesures inadéquat » pour évaluer la situation. Si Greenpeace ne reçoit aucune réponse convaincante dans le mois, elle portera l’affaire au tribunal.

« Ces gouvernements sont coupables d’absentéisme dans la défense de leurs citoyens contre les impacts catastrophiques de la pollution de l’air sur notre santé », selon Joeri Thijs, responsable de la campagne Qualité de l’air au sein de l’ONG. « Notre pays est à la traîne et a des scores très faibles principalement en matière d’émissions de dioxyde d’azote – provenant surtout des moteurs diesel. C’est pourquoi nous avons décidé de les attaquer en justice. »

Greenpeace a effectué des tests à Bruxelles et Liège lors de la semaine de la rentrée scolaire. Les conclusions sont que les enfants transportés à l’école en voiture sont exposés à des quantités malsaines d’air pollué.

Voici le bulletin le bulletin de l’écologie pour l’Europe occidentale pour la journée du lundi 11 septembre 2017:

Madrid – Les ongs environnementales SEO/BirdLife et Ecoembes ont annoncé une initiative citoyenne pour promouvoir le retrait de déchets d’un total de 47 plages dans 21 provinces, suite à la fin de la saison estivale.

La campagne « 1 m2 pour les plages et les mers », qui fait partie du projet Libera, lancé en mai dernier par les deux entités pour promouvoir l’élimination des déchets des espaces naturels, aura lieu du 29 septembre au 8 septembre. Quelque 1.200 volontaires devraient prendre part à cette initiative.

Les déchets collectés seront soumis à une analyse quantitative et qualitative pour déterminer leur origine et ainsi sensibiliser davantage à l’importance de telles campagnes de sensibilisation.

– Le gouvernement régional de la Catalogne (nord-est) a publié récemment dans le journal officiel la loi 16/2017 sur le changement climatique. Il s’agit de la première loi du genre adoptée au niveau de cette région.

Cette nouvelle législation porte sur des mesures visant à atténuer les effets du changement climatiques et de s’adapter à leurs conséquences, la définition du modèle de gouvernance de l’administration publique en relation avec cette question et la mise en place de taxes comme instrument de lutte contre ce phénomène.

La loi accorde une attention particulière aux problèmes liés aux déchets urbains, à l’urbanisme et à la santé publique.

Genève – Une partie du glacier du Trift, dans les Alpes suisses (sud), s’est effondrée dimanche sans faire de dégâts, et les personnes évacuées des zones voisines ont pu regagner leur domicile.

« Environ deux tiers de la langue du glacier se sont effondrés, mais l’éboulement n’a pas touché la municipalité de Saas-Grund », a indiqué la police dans un communiqué.

Les autorités avaient évacué 220 personnes pour des raisons de sécurité, face aux craintes d’un éboulement, quelques jours après un violent glissement de terrain qui avait tué fin août huit randonneurs dans la localité de Bondo.

Ces désastres montrent que la Suisse « ne doit pas seulement réduire ses émissions de gaz à effet de serre, mais se préparer aux changements climatiques afin de minimiser les risques », a déclaré à la presse le directeur de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).

Il a souligné que la fonte des glaciers, les flancs de montagne instables, les canicules à répétition et les pénuries d’eau sont autant de dégâts liés au réchauffement climatique.

-. De nombreux sommets des Alpes pourraient partir en miettes, a averti le géologue suisse Jean-Daniel Rouiller après l’effondrement du glacier du Trift dans le sud du pays helvétique.

Le violent éboulement survenu à Bondo, qui mobilise encore de nombreux secouristes à la recherche de plusieurs disparus, est dû selon lui aux fortes chaleurs qui ont fait fondre la glace sous la roche.

« Il s’agit d’une roche d’altitude assez fracturée. On peut imaginer que derrière, il y avait du permafrost, de la glace qui maintenait les éléments », a-t-il déclaré à la chaîne publique.

« Avec les grandes chaleurs enregistrées, il y a eu une fonte. La glace s’est détachée en bloc et est arrivée sur le cours d’eau en dessous, qui a à son tour emporté les matériaux de la chute », a-t-il expliqué.

L’épisode de Bondo pourrait se répéter ailleurs dans le massif montagneux. « Si ça continue comme ça, il y a de nombreux sommets qui vont partir en miettes avec le même processus », a-t-il fait observer.

Lisbonne – la Banque européenne d’investissement (BEI) a indiqué avoir fait un don de 500.000 euros au Fonds Revita, récemment créé par les autorités portugaises pour redonner vie à la région affectée par les incendies qui ont ravagé près de 214.000 hectares depuis le début de l’année.

Selon l’Institut de la conservation de la nature et des forêts (ICNF), ce chiffre de superficie consumée est plus de trois fois la moyenne observée au cours de la dernière décennie.

Ces incendies, qui ont ravagé 115 000 hectares de forêts et 99 000 hectares de broussailles, ont été attisés par les conditions météorologiques particulièrement défavorables qu’a connues le pays, touché à 80 pc par une sécheresse sévère ou extrême.

– Le premier parc photovoltaïque sous régime libéralisé a démarré officiellement la semaine dernière au Portugal, une étape importante dans l’évolution du marché portugais de l’électricité, rapporte le magazine Ambiante.

Il s’agit également d’une démonstration de l’évolution rapide des énergies renouvelables et de leur compétitivité par rapport aux modèles de production traditionnels utilisant des combustibles fossiles.  La société énergétique Energia Simples, en raison de son engagement stratégique pour la transition vers une production axée sur les énergies renouvelables, sera responsable de l’achat de toute la production de ce parc pour les deux prochaines années, en assurant son utilisation efficace.

-La France votera, début octobre, contre une proposition de la Commission européenne de renouveler pour dix ans la licence du glyphosate, un herbicide fortement soupçonné d’être cancérigène, ont rapporté plusieurs médias français.

Des incertitudes planent toujours sur la dangerosité de cet herbicide, fait-on observer à ce propos auprès du ministère français de la transition écologique et solidaire dirigé par Nicolas Hulot.

L’ancienne ministre de l’écologie, Ségolène Royal, s’y était déjà opposée en 2016.

En 2015, le Centre international de recherche contre le cancer (Circ) a classé le glyphosate comme «cancérigène probable» mais les agences européennes de l’alimentation et des produits chimiques refusent cette qualification.

-La ville de Nantes (ouest de la France) abrite, les 27 et 28 septembre, les 14èmes Assises Nationales des Déchets qui mettront en avant une thématique d’actualité: «L’économie circulaire».

L’économie circulaire désigne un modèle économique dont l’objectif est de produire des biens et des services de manière durable, en limitant la consommation et les gaspillages de ressources (matières premières, eau, énergie) ainsi que la production des déchets. Il s’agit de rompre avec le modèle de l’économie linéaire (extraire, fabriquer, consommer, jeter) pour un modèle économique «circulaire».

Les Assises, qui réuniront 600 participants, procèderont à des échanges de vues et d’expériences dans la cadre d’ateliers et s’informeront des innovations techniques dans ce domaine.

Il s’agit également d’une occasion de s’enquérir des évolutions aux plans politique et réglementaire tant au niveau national qu’européen en matière de prise en charge et de traitement des déchets.

Les participants se pencheront aussi sur l’examen de la problématique: « Préserver la mer de nos déchets ».

La première édition des Assises Nationales des Déchets s’est tenue il y a une trentaine d’années.