Chine: Vers un élargissement de l’usage de l’éthanol carburant d’ici 2020

Pékin – La Chine envisage d’élargir l’usage du bioéthanol à tout son territoire d’ici 2020, selon un projet gouvernemental dévoilé mercredi.

La Chine, leader mondial de l’automobile, prévoit de « soutenir d’ici 2020 l’usage d’éthanol carburant dans l’ensemble du pays, avec une couverture basique complète », précise un document rendu public par l’agence chinoise de planification économique (NDRC), mis en ligne sur le portail électronique de l’Administration de l’Energie.

« Ce nouveau plan a été introduit pour encourager l’utilisation de bioéthanol: c’est renouvelable, bon pour l’environnement (…) c’est l’alternative idéale aux carburants fossiles », s’est réjoui un haut responsable de l’Administration de l’Energie.

Ce projet vise à favoriser les réductions d’émissions de gaz à effet de serre afin de lutter contre l’âcre pollution atmosphérique endémique dans les métropoles chinoises et de « mieux employer les productions agricoles expirées ou sur-capacitaires », selon le texte de la NDRC.

Le pays devra, assurer d’ici 2025 « la production de grande échelle d’éthanol à base de cellulose », d’où l’usine-modèle qui sera opérationnelle dès 2020 pour produire 50.000 tonnes d’éthanol de ce type, fait savoir la même source.

L’éthanol peut être fabriqué à partir de saccharose (betterave, canne à sucre) mais également de maïs, alors que la Chine possède de colossaux surplus de maïs en réserve, estimé à plus de 200 millions de tonnes.

En effet, Pékin, ayant révisé à la baisse ses prévisions de récolte de maïs pour 2017/2018, vise néanmoins d’autres ingrédients que le maïs pour les biocarburants, selon le projet.

Pour l’instant, les biocarburants restent cantonnés à la portion congrue en Chine, représentant à peine 1% des volumes de produits pétroliers consommés, tandis que le bioéthanol, dont la consommation a atteint 2,6 millions de tonnes par an, bénéficie d’un certain essor, mais sa distribution demeure restreinte géographiquement.

La Chine, produit chaque année plus de 400 millions de tonnes de déchets végétaux issus des cultures ou de la sylviculture, dont 30% pourraient être utilisés à produire 20 millions de tonnes de biocarburant, rappelle le document.