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05 Sep

Île de Pâques: Les Rapa Nui votent la création d’une zone de protection marine de 720.000 Km2 au sud du Chili

Santiago – Les Rapa Nui, habitants de l’île de Pâques, ont voté en faveur de la création d’une vaste zone de protection marine de près de 720.000 Km2 autour de ce territoire chilien du Pacifique sud.

Avec le parc maritime qui existe déjà, la nouvelle zone va couvrir les alentours de cette île située à 3.500 km à l’ouest des côtes du Chili, célèbre pour ses statues géantes et dont les eaux sont riches en thons, requins, marlins et espadons.

Ces eaux, qui abritent aussi des récifs de corail où vivent des espèces marines uniques, sont menacées par la surpêche, la hausse du tourisme et l’introduction d’espèces invasives, ainsi que par l’augmentation de l’acidité des océans et les changements climatiques.

Le vote de dimanche, auquel ont participé 642 indigènes de l’île de Pâques (Rapa Nui), dotait le Chili de la plus grande zone de protection marine d’Amérique latine, a souligné le ministre chilien de l’Environnement, Marcelo Mena, lors du Congrès des aires marines protégées IMPAC4, qui a démarré lundi à La Serena (nord).

Les Rapa Nui ont décidé que la nouvelle zone protégée serait gérée conjointement avec le gouvernement chilien et que, désormais, on y pêcherait uniquement selon les techniques autochtones artisanales.

Les aires marines protégées sont des zones où l’activité humaine est restreinte, voire interdite, afin de préserver les espèces animales présentes en raison de leur fragilité et de la richesse de leur biodiversité.

Dans cette consultation, les habitants ont également approuvé l’administration conjointe de cette zone avec des représentants de l’État et voté pour que la pêche « soit effectuée uniquement de façon artisanale par le peuple Rapa Nui ».

Les eaux tropicales de cette île, mondialement connue pour ses monumentales statues moaï, abritent des récifs de corail, dont certaines espèces sont uniques au monde en raison de l’isolement du lieu.

Le 4ème congrès international des aires marines protégées (IMPAC 4), qui se tient du 4 au 8 septembre dans les villes de La Serena et Coquimbo à 471 kilomètres de la capitale Santiago, est le congrès des gestionnaires de la mer qui réunit tous les 4 ans l’ensemble des acteurs maritimes pour travailler sur la protection de la biodiversité marine et le développement durable des activités.

Au menu de ce conclave international figurent plusieurs thématiques dont la relation entre les zones marines protégées (AMP) et les changements globaux, l’importance des liens étroits entre les communautés et la conservation de l’océan, outre l’examen des cas de gestion réussis dans ce domaine.

La précédente édition avait lieu en France en 2013 et était organisée par l’Agence des aires marines protégées et l’Union internationale de conservation de la nature (IUCN).

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