Non classifié(e)L’abandon du projet d’oléoduc « Energie Est » pourrait constituer « une grave erreur » (Institut…

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13 Sep

L’abandon du projet d’oléoduc « Energie Est » pourrait constituer « une grave erreur » (Institut canadien)

Montréal – L’Institut économique de Montréal (IEDM) a affirmé que les entraves mises en place par les différents paliers de gouvernement au Canada et les groupes de pression au sujet du projet d’oléoduc « Energie Est », ainsi que les tergiversations de l’Office national de l’énergie (ONE), pourraient constituer « une grave erreur » et avoir raison d’un projet économique qui pourrait générer des milliards de dollars d’investissements et créer des milliers d’emplois.

« On parle ici d’investissements de quelque 16 milliards de dollars sans aucun endettement et sans danger de dépassements de coûts pour les contribuables. Ce serait très dommage que l’on s’en prive, car ce genre de projet n’arrive pas tous les jours », a souligné Germain Belzile, chercheur associé senior à l’IEDM.

D’une longueur estimée à 4.500 Km, le projet d’oléoduc « Energie Est », d’une valeur de 15,7 milliards de dollars, vise le transport quotidien de 1,1 million de barils de pétrole brut des sites de sables bitumineux de l’Ouest canadien en passant par plusieurs provinces, dont le Québec, jusqu’au Nouveau-Brunswick (Est).

Mardi, la compagnie pétrolière « TransCanada » a annoncé avoir demandé à l’ONE une suspension de 30 jours des demandes relatives aux projets « Energie Est » et « Réseau principal Est », en raison des changements récemment annoncés par l’Office en ce qui a trait à la liste des enjeux et des aspects environnementaux des projets. Après analyse, l’entreprise pourrait bien décider de laisser tomber le projet.

« L’opposition systématique à la construction de pipelines ne fera pas diminuer notre production ou notre consommation de pétrole au cours des prochaines années, comme certains commentateurs le laissent entendre », a soutenu M. Belzile.

L’oléoduc « Energie Est » est, selon la compagnie pétrolière, un moyen très sécuritaire d’acheminer du pétrole sur une longue distance. Et, même dans le scénario où absolument aucun nouveau pipeline n’est construit, la production de pétrole au Canada va augmenter significativement d’ici 2040, comme l’a révélé l’ONE dans un rapport publié l’année dernière.

« En début de mandat, le gouvernement fédéral s’était montré beaucoup plus favorable au développement des ressources énergétiques, un secteur qui a créé énormément de richesses. Le climat actuel décourage les entreprises d’investir au pays et les incite à regarder au sud de notre frontière », a, de son côté, déclaré Michel Kelly-Gagnon, président-directeur général de l’IEDM.

« Au lieu d’endetter le pays à coups de dizaines de milliards en dépenses d’infrastructures dont les effets seront, dans le meilleur des cas, mitigés, Ottawa devrait plutôt laisser les entreprises investir », a-t-il insisté.

En mai dernier, un sondage de la firme « Léger », réalisé pour le compte de l’IEDM, avait indiqué que les deux tiers des Québécois (65 pc) préfèrent que le pétrole consommé au Québec provienne de l’Ouest canadien plutôt que de l’extérieur du pays.

Selon un autre sondage réalisé par la firme « Ipsos », 68 pc des Canadiens sont du même avis à ce sujet.

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