En vedetteA Oued Ahansal, un camping au bord du lac pour fuir la canicule

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04 Août

A Oued Ahansal, un camping au bord du lac pour fuir la canicule

Oued Ahansal (Province d’Azilal) – Alors que le mercure ne cesse de grimper ces derniers jours, marquant une saison estivale suffocante, plusieurs jeunes de Béni Mellal n’ont pas trouvé mieux que d’aller installer leurs tentes au bord du lac de l’Oued Ahansal dans la province d’Azilal; le temps de pouvoir profiter d’un bol de fraicheur qu’offre généreusement ce lac niché entre les Monts la cathédrale et Azourki.

Fuyant la canicule de Béni Mellal, ces jeunes ne lésinent guère sur les moyens pour goûter à la joie et au plaisir du camping en se réfugiant tantôt dans leurs tentes de camping pour fuir le soleil brûlant, ou en se rafraichissant de temps à autre dans les eaux bleues cristallines de l’Oued Ahansal, le temps de rafraîchir leur corps et faire face à une chaleur torride qui frôle les 48°C en cette période de l’année.

Ces amateurs de villégiature et de détente en plein air sont conscients du prix à payer pour ce petit vent rafraichissant. Une vie qui rappelle, en quelque sorte, celle primitive où la simplicité, à toute épreuve, reste le mot d’ordre en l’absence d’eau, d’électricité….etc.

Une fois installés dans leurs tentes, les jeunes campeurs au bord de l’Oued Ahasnal, un des plus hauts étangs d’Afrique, doivent survivre dans un milieu plus ou moins sauvage où la nature prédomine.

 

Ces jeunes se trouvent amenés à chercher quotidiennement de l’eau de source pour boire, allumer du feu à l’aide de bois et de quelques herbes séchées, préparer à manger et surtout, s’approvisionner en denrées de première nécessité à partir du village de Tillougite, le plus proche de l’Oued Ahansal.

Pour se faire, ces jeunes, pleins de joie de vivre et d’enthousiasme, se divisent les tâches quotidiennement. En plein camping, pas de place pour les oisifs ou les paresseux. « La nature fait bien les choses ».

A peine l’aube, Karim, étudiant en littérature anglaise à l’Université Sultan Moulay Slimane, éprouve du plaisir à se réveiller tôt car, c’est bel et bien son tour de régaler ses amis, en ayant la mission de préparer un bon Ftour si copieux à la marocaine. Il s’agit pour lui de réussir le pari, celui de parvenir à préparer comme il se doit, un bon thé à la menthe, à chauffer du pain de la veille, préparer des omelettes et faire gratiner équitablement du beurre et de la confiture sur le savoureux pain du N’tafarnoute, avant de dresser le tout à terre en l’absence d’une table à manger.

Une vie pour le moins « quasi-primitive » mais qui offre beaucoup de leçons à ces jeunes à la recherche de leur âme mais, qui se forgent aussi une personnalité. Un vrai dépaysement, le temps de se débarrasser, un temps soit-il, des tracasseries de la vie quotidienne et surtout, de pouvoir se ressourcer et faire le plein d’énergie pour un début de saison qui s’annonce exceptionnel en ces temps de la Covid-19.

Dans une déclaration à la MAP, Badr, jeune bachelier de Béni Mellal, a souligné qu’après trois mois de confinement, l’heure est venue pour profiter de la vie et oublier le stress engendré par la crise sanitaire induite par le nouveau coronavirus et penser un peu à son avenir universitaire.

Pour sa part, Omar, étudiant en section anglaise à l’Université Sultan Moulay Slimane, pense que les zones jouxtant les lacs et les montagnes demeurent des lieux hautement caractérisés par leur fraicheur en cette saison estivale et ce, comparativement à la ville, outre le fait qu’ils offrent à leurs visiteurs l’occasion de se rafraîchir gratuitement, de respirer de l’air frais, et de fuir la chaleur étouffante des métropoles.

Toutefois, les autorités locales de la province d’Azilal ont récemment réhabilité de nombreuses pistes du village de Tillougite amenant à l’Oued Ahansal et ont ouvert un certain nombre de chemins d’accès à des zones accidentées, tels que les environs du mont de la Cathédrale ou encore les chutes d’eaux d’Ait Tamjout.

La province d’Azilal sera également au centre des attentions de la communauté internationale si sa candidature est retenue pour abriter en 2022, la 10ème Conférence Internationale sur les géoparcs mondiaux de l’UNESCO, ce qui contribuera, sans nul doute, à renforcer son attractivité et son rayonnement à l’international.

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