RégionsLes collectivités locales doivent trouver des financements à leurs projets climatiques (AMPCC)

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22 Nov

Les collectivités locales doivent trouver des financements à leurs projets climatiques (AMPCC)

Marrakech – Les collectivités locales doivent faire preuve d’ingéniosité pour trouver des financements à leurs projets climatiques, a souligné, mercredi à Marrakech, Yassine Daoudi, vice-président de l’association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC).

« La transition vers une économie durable en Afrique nécessite des investissements conséquents qui ne peuvent être apportés uniquement par les pouvoirs publics », a-t-il constaté lors d’un atelier sur la finance climat, organisé dans le cadre du 8-è sommet Africités.

Notant que le financement climatique public ne dépasse guère les 25 pc, M. Daoudi, a expliqué qu’il est d’autant plus pertinent pour l’Afrique de trouver des solutions de financement innovantes qu’aujourd’hui les financements climat au niveau international ont essentiellement profité aux pays développés.

Il a insisté que l’action des collectivités territoriales a plus que jamais besoin de s’organiser, rappelant à ce sujet l’accord signé au Maroc, à la suite de la COP22, pour la mise en place d’un outil permettant aux collectivités locales d’accéder à une ingénierie financière pour qu’elles puissent présenter leurs projets.

La première phase d’élaboration de ce programme est dans sa phase finale, a-t-il soutenu.

Dans la même veine, la directrice du centre de compétences Changement climatique (4C Maroc) a indiqué que l’action locale est confrontée à l’insuffisance des moyens humains, des capacités et des financements.

La territorialisation de politique de développement résiliente au climat suppose des capacités adéquates pour identifier les actions nécessaires, monter des projets convenables, mobiliser les budgets et mesurer leur impact, mais exige surtout un accès aisé au financement, a-t-elle relevé, faisant remarquer que le soutien des collectivités territoriales est « essentiel » pour atteindre les objectifs climatiques.

Au Maroc, plusieurs prérogatives ont été attribuées aux régions axées notamment sur la protection du climat, a-t-elle noté, ajoutant que la loi organique 111-14 a octroyé aux régions plusieurs compétences dans le domaine de la protection de l’environnement et du développement durable.

D’autres interventions ont porté sur les nouveaux instruments financiers internationaux dédiés à la territorialisation de la finance climat. Des élus locaux et des associations porteuses de projets climatiques ont pu échanger avec des ONGs et des plates-formes internationales, notamment « Climate KIC » et « GIB Foundation », de certains instruments de financement innovants qui peuvent être mobilisés dans le cadre de la planification, la définition, le financement et la mise en œuvre de projets locaux d’adaptation et d’atténuation.

D’autres panélistes ont, par ailleurs, braqué les feux de la rampe sur le rôle « essentiel » des associations nationales dans la conduite d’une action climatique et énergétique verticalement intégrée au niveau local.

Selon eux, les associations nationales de collectivités locales peuvent servir d’acteurs clés pour améliorer le processus de gouvernance à plusieurs niveaux pour les actions climatiques et énergétiques avec les départements concernés.

Ils ont plaidé, à cet égard, pour la diffusion des politiques et bonnes pratiques en la matière, la promotion du principe d’une gouvernance multi-niveaux dans les secteurs du climat et de l’énergie et la sensibilisation à la nécessité de combler le fossé entre le niveau local et le niveau national dans la mise en œuvre des politiques climatiques pour une mise en œuvre efficace de l’Accord de Paris.

Placé sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le sommet Africités est organisé du 20 au 24 novembre par l’Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC) et l’Association des régions du Maroc (ARM) en partenariat avec le ministère de l’Intérieur et l’organisation Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (UGCLU).

Pour cette 8-ème édition d’Africités, qui marque le 20-ème anniversaire de sa création, la thématique retenue a trait à « la transition vers des villes et territoires durables : le rôle des collectivités territoriales d’Afrique ». Cet évènement connait la participation de quelque 5.000 participants qui débattent des contraintes au développement des villes africaines comme le chômage et les défis en lien avec les changements climatiques.

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