ActualitésCOP 24 : La région méditerranéenne, très sensible au changement climatique (UpM)

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11 Déc

COP 24 : La région méditerranéenne, très sensible au changement climatique (UpM)

Katowice – La région méditerranéenne est l’une des principales zones sensibles au changement climatique en raison notamment de la pénurie d’eau, la désertification, la concentration des activités économiques et de la population dans les zones côtières, indique mardi à Katowice, l’Union pour la Méditerranée (UpM).

Dans un communiqué publié, en marge des travaux de la 24ème conférence Mondiale sur le climat (COP 24), l’UpM cite également la dépendance vis-à-vis d’une agriculture sensible au climat, précisant que la hausse de la température de 1,5 °C, limite fixée par l’accord de Paris, est déjà dépassée.

L’UpM, qui estime qu’une action pour un agenda méditerranéen commun sur le climat est crucial, insiste sur la nécessité de prendre des décisions politiques urgentes afin d’atténuer les risques environnementaux et envisager des options d’adaptation.

Consciente de ce défi, ajoute le communiqué, l’UpM soutient un effort régional spécifique visant à synthétiser les connaissances scientifiques existantes dans toutes les disciplines dans le but de fournir une meilleure compréhension des multiples risques, précisant que cette étude est entreprise par le Réseau d’experts méditerranéens sur le changement climatique et environnemental (MedECC).

Les principaux résultats de cette évaluation préliminaire, poursuit l’UpM, indiquent que l’augmentation de la température régionale sera de 2,2° C en 2040, pouvant dépasser 3,8 °C dans certaines régions en 2100, soulignant que le niveau de la mer s’est élevé d’environ 3 mm par an au cours des dernières décennies.

Une autre étude régionale commandée par l’UpM sur le financement public international de la lutte contre le changement climatique souligne que le Sud et l’Est de la Méditerranée ont reçu en 2016 un montant annuel d’environ 8,3 milliards pour le financement de la lutte contre le changement climatique, soit 13 pc du financement mondial pour l’action pour le climat, ajoutant que les principaux pays bénéficiaires des flux de financement dans la région méditerranéenne sont actuellement la Turquie (38%), l’Égypte (22%), le Maroc (12%) et la Jordanie (12%).

« Si l’action pour le climat est une nécessité pour la région euro-méditerranéenne, elle représente également une opportunité unique pour la création d’emplois, la promotion de solutions innovantes et des modes de consommation et de production durables », a déclaré Jorge Borrego, secrétaire général adjoint de l’UpM pour l’énergie et le climat.

« Avec une augmentation estimée à 98% de la demande énergétique des pays du sud de la Méditerranée d’ici 2040, les actions de lutte contre le changement climatique seront essentielles pour l’intégration et la stabilité de la région », a-t-il dit.

L’UpM renforce son partenariat avec les organisations mondiales pour promouvoir un programme d’action positif pour la région dans les domaines de l’énergie et du climat. Deux protocoles d’accord seront signés avec l’Organisation météorologique mondiale et avec le Secrétariat de la CCNUCC afin de renforcer la collaboration avec les organisations internationales au plus haut niveau et de faire entendre la voix de la Méditerranée appelant à l’action pour un climat méditerranéen partagé, souligne en substance le communiqué.

Le Secrétariat de l’UpM participe à la COP24 à Katowice où il présente deux études sur l’impact du changement climatique et sur l’état de la situation en matière de financement climatique dans la région.

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