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05 Fév

Dakhla-Oued Eddahab: L’AMCDD appelle à achever l’inventaire des zones humides

Dakhla – L’Alliance Marocaine pour le Climat et le Développement Durable (AMCDD), via sa coordination régionale, a plaidé en faveur de l’achèvement de l’inventaire des zones humides au niveau de la région de Dakhla-Oued Eddahab, pour leur valorisation et une meilleure connaissance de leurs spécificités.

Dans un rapport publié par l’AMCDD au terme d’une rencontre régionale tenue samedi dernier à Dakhla, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale des zones humides, l’AMCDD a fait savoir que suite au débat constructif engagé entre les différents acteurs, il a été constaté qu’outre le golfe de Dakhla et la Sebkha d’Imlili, considérés comme zones humides classées RAMSAR, il existe pas moins de 5 autres sites jugés importants et qui n’ont jamais été jusque-là cités à savoir : ‘’Graret Tertate’’, ‘’Sebkha Eddam’’, ‘’Sebkha Nkhila’’, ‘’Sebkha Enta-Outalet’’, et le ‘’golfe de Sintra’’.

Dans ce cadre, il a été convenu de continuer à travailler pour achever l’inventaire des zones humides dans la région.

Le rapport insiste également sur la nécessité de renforcer et d’institutionnaliser la coordination et la coopération entre l’ensemble des intervenants, à travers la mise en place d’un comité régional, ainsi que des commissions spéciales regroupant une multitude d’intervenants et de partenaires pour chaque zone humide, avec des plans d’action et des indicateurs de réalisation, tout en focalisant sur l’ensemble des opportunités possibles.

Le document souligne, en outre, l’importance de la mise en place d’un programme de sensibilisation et de communication avec la population, ainsi que d’un programme d’éducation environnementale, en coordination avec l’académie régionale d’éducation et de formation (AREF), au niveau des établissements scolaires. L’objectif étant de mobiliser les citoyens et les jeunes en vue de s’approprier leurs zones humides pour leur développement et leur protection.

Le rapport préconise aussi l’intégration effective des projets de protection et de développement des zones humides dans les plans de développement régional, ainsi que dans les plans d’action des communes sur les territoires où se situent les zones humides, dans l’objectif de protéger ces milieux naturels, tout en mobilisant à cette fin l’ensemble des moyens nécessaires.

Il serait indispensable également de veiller à la modernisation des circuits touristiques et d’exploration au niveau de ces zones, tout en procédant à la création d’un centre d’informations dédié à cette fin, note le document.

L’AMCDD a loué, dans ce contexte, l’engagement de la région de Dakhla-Oued Eddahab ainsi que l’implication de l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion (ENCG) de Dakhla et des acteurs de la société civile afin d’œuvrer aux côtés du Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification et des experts pour inscrire une troisième zone humide sur la liste des zones classées mondialement dans le cadre de la convention RAMSAR.

Le rapport a souligné également l’impératif d’accélérer l’activation de la déconcentration en vue de doter la région de Dakhla-Oued Eddahab d’une direction régionale des Eaux et Forêts ‘’efficace’’ ayant les moyens humains et matériels lui permettant de s’acquitter de ses missions dans le cadre d’une approche participative.

Sur un autre registre, le rapport a rappelé que la rencontre régionale sur les zones humides a été marquée par la présentation d’une série d’exposés et d’interventions pour faire connaitre et rappeler l’importance des zones humides, ainsi que par une lecture dans le rapport-2018 de l’AMCDD sur les zones humides, lequel a focalisé sur les contraintes notamment, l’absence de stratégies d’éducation et de sensibilisation ainsi que de visions en la matière.

Le rapport insiste, dans ce sens, sur la nécessité de financer les activités s’intéressant aux zones humides, tout en relevant les grands défis auxquels se trouvent confrontées ces zones.

Cité dans le rapport, le représentant de l’Agence du Bassin Hydraulique Sakia El Hamra-Oued Eddahab, a souligné la nécessité d’identifier le patrimoine hydrique public (Sebkhas et oueds), pointant du doigt la faiblesse des études hydrologiques dans les zones sahariennes.

Il s’est attardé également sur la loi 36-15 relative à l’eau et qui confère une dimension particulière aux zones humides, en tant que patrimoine hydrique soumis aux mesures de protection et de gestion, et qui constitue aussi une richesse naturelle et dispose d’une importance économique grandissante.

Pour sa part, l’Association Nature Initiative (ANI) a présenté un exposé dans lequel elle a insisté sur le rôle de la société civile dans la protection des zones humides, tout en passant en revue les grandes lignes de son expérience à travers un intérêt important pour ces zones (la zone d’Imlili comme modèle) et la mise en valeur de l’importance de cette Sebkha via l’organisation d’une journée d’étude pour la présentation des résultats préliminaires et l’adoption de ‘’la Déclaration de Dakhla’’ pour la protection et la promotion de cette Sebkha et la mise en place de pancartes de sensibilisation dans cette zone.

Le directeur de l’ENCG-Dakhla a, quant à lui, mis en relief le rôle de la recherche scientifique pour une gestion efficace de ces zones, tout en insistant sur le rôle de la convention RAMSAR notamment en matière de rationalisation des zones humides.

Dans la foulée, il a estimé indispensable d’œuvrer avec l’ensemble des acteurs concernés afin de mettre en place un plan d’action concernant l’inventaire, la classification, et la gestion rationnelle des zones humides dans cette région.

De son côté, le représentant de la région de Dakhla-Oued Eddahab, a présenté un exposé autour du programme de développement régional notamment, en ce qui concerne le volet environnemental, réitérant la disposition de la région à coopérer avec l’ensemble des intervenants afin d’identifier les zones humides relevant de cette partie du territoire national, et d’augmenter ainsi le nombre des zones classées.

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