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01 Juin

Marrakech-Safi dispose d’importantes potentialités pour renforcer son positionnement sur la filière de l’écotourisme

Marrakech- La région Marrakech-Safi dispose d’importantes potentialités pour renforcer son positionnement sur la filière de l’écotourisme et réussir la relance du secteur du tourisme, ont souligné, mardi, les participants à la 3ème édition des CRI MEETING DAYS.

Le potentiel écotouristique de cette région reste encore sous-exploité, alors que cette filière à forte valeur ajoutée représente un relais opportun pour la relance du secteur du tourisme, ont-ils relevé lors de ce rendez-vous organisé en format virtuel sous le thème « Ecotourisme : Résilience, Relance et Réinvention dans la région de Marrakech-Safi ».

Intervenant à l’ouverture de ce webinaire, le directeur général du Centre régional d’investissement (CRI) de Marrakech-Safi, M. Yassine Mseffer, a indiqué que que 17 projets ont été approuvés par la Commission régionale unifiée d’investissement (CRUI) dans le secteur touristique au titre de 2020-2021, en dépit des répercussions négatives de la pandémie de la Covid-19 sur le secteur.

Dans ce cadre, il a indiqué que 16 structures hôtelières et 11 maisons d’hôtes ont vu le jour dans la région, qui dispose de 1.975 établissements hôteliers classés (soit la moitié de la capacité nationale), ajoutant que ces projets d’un coût d’investissement de 2,264 milliards de DH, sont de nature à créer quelque 2.924 emplois stables.

Dans ce contexte, M. Mseffer a fait savoir que Marrakech-Safi verra la réalisation de plusieurs projets structurants qui vont métamorphoser la région et renforcer son attractivité (parcs de jeux et de loisirs, palais de congrès et parc d’expositions, la Ligne à grande vitesse….).

Le président du directoire de la Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT), M. Imad Barrakad, a pour sa part, fait remarquer que l’écotourisme représente un type de tourisme de plus en plus prisé surtout en période Post-Covid-19, relevant que la région Marrakech-Safi dispose de tous les atouts pour émerger en destination de l’écotourisme (diversité et richesse des paysages, richesse culturelle, villages typiques, artisanat et savoir-faire, hospitalité légendaire des communautés locales…).

A cet égard, il a appelé à exploiter tout le potentiel dont dispose cette région pour ériger l’écotourisme en un secteur à forte valeur ajoutée.

De son côté, le président du Conseil régional du tourisme (CRT) de Marrakech-Safi, M. Hamid Bentahar, a déroulé les grandes lignes de la stratégie du conseil pour accélérer la relance du secteur et le renforcement de la compétitivité des acteurs, mettant en relief les efforts de tous les intervenants en vue de préserver les emplois dans ce secteur.

Dans ce contexte, M. Bentahar a indiqué que Marrakech-Safi est la région qui dispose du plus grand nombre de labels environnementaux, notant que l’écotourisme est de nature à promouvoir un développement territorial équitable pour une meilleure inclusion des communautés locales.

« La destination Marrakech est prête à passer à l’étape de la réouverture », a-t-il assuré.

L’experte en tourisme et auteure de plusieurs œuvres sur le tourisme et l’écotourisme, Mme Armelle Solelhac, a abordé dans son intervention, les nouvelles tendances de l’écotourisme au niveau mondial, insistant sur le fait que le tourisme ne soit plus perçu comme une industrie « destructrice » de l’environnement. Au contraire, ce secteur doit à la fois permettre à chacun de se développer aux niveaux social et économique et de préserver l’environnement et la biodiversité, a-t-elle ajouté.

Dans ce contexte, l’experte a présenté le plan à 5 actions susceptible de développer l’écotourisme.

Il s’agit de travailler sur « le lobbying » auprès des gouvernements, redéfinir son business model et son offre, se mettre en marché le plus tôt possible et surtout opter pour l’amélioration des services au lieu de baisser les prix, a-t-elle expliqué.

Pour sa part, M. Ali Ghannam, membre du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), a présenté les propositions et recommandations du Conseil pour transformer le secteur du tourisme.

Dans ce cadre, il a tenu à rappeler que le CESE avait recommandé de développer le tourisme interne, la formation, la territorialisation de la chose touristique et de revoir la gouvernance du secteur, indiquant que le conseil avait aussi préconisé l’encouragement de la labellisation dans ce secteur.

« L’écotourisme constitue l’avenir du tourisme », a-t-il conclu.

Le président d’Ecoplanet, M. James MacGregor, a de son côté, fait remarquer que la pandémie de la Covid-19 a changé la mentalité des touristes et la structure du secteur.

Cet expert de l’écotourisme a abordé dans son intervention, les priorités post-pandémiques du marché, les caractéristiques du marché de voyage post-Covid, ainsi que les tendances des voyages post-pandémie où l’écotourisme va occuper une place prépondérante.

La Chargée de programme Développement économique et emploi à l’Ambassade de Suisse au Maroc, Mme Bouchra Boutaleb, a présenté l’expérience pionnière de ce pays helvétique en matière d’écotourisme, relevant que la Suisse a misé sur la durabilité pour développer son tourisme.

Dans ce cadre, elle a indiqué que la Suisse ambitionne de partager cette riche et longue tradition dans le secteur de l’écotourisme avec le Maroc, pays qui dispose d’énormes potentialités dans cette filière.

L’experte chargée du projet intégré de développement du tourisme Suisse/Maroc a souligné que ce programme, qui a démarré dans la région Beni Mellal-Khénifra, peut être dupliqué dans d’autres régions du Maroc, telles que Marrakech-Safi.

Organisée par le Centre régional d’investissement (CRI) de Marrakech-Safi, la 3ème édition des CRI MEETING DAYS a été l’occasion d’une discussion ouverte et constructive et d’une réflexion commune sur l’écotourisme, son émergence, son développement et son importance dans la région Marrakech-Safi.

Pour rappel, la 1ère édition de ce rendez-vous mensuel avait porté sur « la Mixité en entreprise comme levier de performance et de pérennisation », alors que la 2è édition avait traité de l’ADN industriel de la région et la force de rebond économique du secteur industriel dans le contexte de la pandémie.

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