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27 Nov

La mobilité durable en débats à Marrakech

Marrakech- « Transport routier et mobilité durables pour un avenir durable » est le thème de la 3ème Conférence Internationale sur la Mobilité Durable organisée, mardi à Marrakech, avec la participation d’acteurs politiques et institutionnels ainsi que d’un parterre d’experts en la matière venus d’une quarantaine de pays.

Initié par les Autoroutes du Maroc (ADM) en partenariat avec la Fédération Internationale des Routes (IRF) et l’Association Européenne des Concessionnaires d’Autoroutes et d’Ouvrages à Péage (ASECAP), ce Conclave d’envergure a ainsi réuni d’éminents intervenants politiques, institutionnels, techniques, scientifiques et associatifs pour partager les expériences et capitaliser sur les bonnes pratiques autour de la sécurité, du transport et de la mobilité durables, mais aussi pour débattre des stratégies futures et explorer les nouveaux mécanismes de financement pour des actions efficaces en la matière.

A travers cette 3ème édition, ADM entend favoriser le suivi des avancées en matière de sécurité, de transport et de mobilité durables, notamment à l’aune d’un contexte international riche et d’efforts nationaux importants, l’exploration des nouveaux mécanismes de financement verts mis en place dans le cadre de la finance climat, et l’initiation de la réflexion pour le développement d’un véritable écosystème autour de la sécurité, du transport routier et de la mobilité durables, tout en rappelant la position du Maroc et son engagement pour l’environnement, la sécurité et la mobilité durable.

Cette Conférence internationale s’assignait aussi pour objectifs d’échanger sur les conclusions de la COP24 au regard des thématiques liées à la mobilité durable et des objectifs de réduction des Gaz à effet de serre (GES), en vue de préparer une synthèse au comité de la COP25, de favoriser le dialogue et la réflexion entre les parties prenantes : acteurs publics, privés, opérateurs, usagers et organisations non gouvernementales, et de réaffirmer le rôle d’ADM en tant que leader et précurseur dans la mobilité durable dans le Royaume.

La Conférence visait, en outre, à mettre en relief les expériences en termes de mobilité durable, particulièrement sur les axes liés à l’infrastructure, à la sécurité, à l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication, à sensibiliser et à informer sur les enjeux, les évolutions, les défis et les perspectives de la mobilité durable et des infrastructures routières, notamment au regard des nouvelles technologies, des grandes percées du digital et des différentes innovations, et à se préparer à restituer les conclusions pour l’événement « Achieving Global Goals 2030 » prévu en février 2020 en Suède, avec le soutien de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), et qui marquera la fin de la Decade To Action 2011-2020 –Road Safety, programme des Nations Unies pour la sécurité routière.

Dans une déclaration à la MAP à cette occasion, le directeur général d’Autoroutes du Maroc, Anouar Benazzouz, a souligné que cette conférence vise à partager l’engagement international du Royaume en termes de mobilité durable et de sécurité routière.

Notant qu’ADM oeuvre à favoriser un partage de ces engagements avec les pays africains frères et amis, M. Benazzouz s’est réjoui de la participation à ce Conclave de fédérations internationales mobilisées dans ce domaine et de la qualité des participants et des acteurs présents à cette Rencontre.

Pour sa part, le président de VINCI Autoroutes (France), Pierre Coppey, a indiqué, dans une déclaration similaire, que l’infrastructure autoroutière a une contribution significative à apporter à la mobilité durable.

Relevant que la question de la mobilité durable inclut les questions d’environnement, M. Coppey a expliqué que l’infrastructure autoroutière a une contribution majeure à apporter aux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et peut, en s’adaptant au transport en commun, aux mobilités décarbonées et aux systèmes intermodaux et de covoiturage, contribuer efficacement au développement de la mobilité durable.

Les travaux de cette Conférence se déclinaient en une session inaugurale et trois autres axées sur des thématiques portant sur le « Transport Routier et Mobilité Durables : Les challenges et les opportunités », les « Nouvelles Technologies, Solutions et Services innovants » et « Offrir des routes et de la mobilité sécurisées ».

Ainsi, la session inaugurale a été l’occasion pour les différents intervenants de présenter une overview du contexte national et international, de développer la vision et la feuille de route nationale en matière de sécurité routière et de mobilité durable, et d’exposer les grandes réalisations, les faits marquants, les difficultés rencontrées, les moyens mis en oeuvre et les prochaines étapes clés.

Ils ont également abordé le rôle de la coopération internationale, les grands constats, les initiatives, les projets phares, les objectifs à adresser et les ressources mobilisées et envisagées, tout en engageant des échanges sur les solutions en vue de soutenir les efforts entrepris par le Royaume en matière de sécurité et de mobilité durables.

Les participants ont aussi partagé la réflexion sur les pré-requis nécessaires à l’essor d’un véritable écosystème autour de la mobilité durable, les leviers à activer, le rôle du secteur privé, mais également l’engagement du secteur public, la convergence des différentes politiques sectorielles telles que celles du transport, de la logistique, du développement durable, ainsi que l’aménagement du territoire, l’industrie, la formation, l’emploi et la recherche, en vue de mobiliser tous les acteurs pour la sécurité et la mobilité durable, un enjeu de développement essentiel pour le Maroc.

L’accent a été, en outre, mis sur la sécurité des routes, préalable de la mobilité durable, ainsi que sur les progrès réalisés, tout en partageant les expériences internationales les plus influentes.

Les intervenants lors de la première session ont, de leur côté, abordé les nouveaux modes de planification et de réalisation des projets, qui positionnent désormais la durabilité et l’anticipation des impacts des changements climatiques au coeur du modèle de conception, de construction et de maintenance du réseau routier, en vue d’une infrastructure davantage résiliente et sécurisée.

Ils ont, par ailleurs, exposé les nouveaux modes de financement, les concepts, l’intérêt, les succès et les défis, notamment autour de la finance verte et de ses instruments tels que « les green, social and sustainability bonds », destinés à mobiliser les ressources et à encourager les projets verts, socialement responsables et durables.

Il a été aussi question de partager les réflexions sur les perspectives en matière de transport connecté et autonome, d’échanger sur les avancées et les expériences menées à l’échelle internationale afin d’appréhender les challenges à venir, ainsi que sur les opportunités émanant des nouvelles technologies et du digital, qui constituent des perspectives intéressantes pour le secteur du transport, notamment en vue de garantir davantage de performance et de sécurité sur le réseau routier.

Lors de la deuxième session, les panélistes ont focalisé leurs interventions sur la véritable transformation que vit le secteur des transports et de la mobilité, notamment grâce aux nouvelles technologies caractéristiques de nouveaux usages et de nouveaux services, ainsi que sur l’émergence de nouvelles entreprises ou de nouveaux secteurs d’activités porteurs, qui concourent à utiliser les NTIC pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et pour davantage de sécurité, notamment avec les systèmes d’information géographique et de géo-localisation.

La troisième et dernière session a été l’occasion notamment pour présenter une analyse approfondie de la sécurité routière et un déchiffrage des indicateurs de performance permettant d’appréhender les enjeux, les impacts, et les actions de mitigation déployées par les différents acteurs, exposer une vue d’ensemble claire et partagée des engagements internationaux en faveur de la sécurité routière, échanger sur les expériences à succès et les défis qui restent à relever en la matière, et aborder le rôle du secteur privé dans la sécurité routière, son engagement en recherche & développement, notamment dans la mise au point de nouvelles techniques contribuant à concevoir et à produire des véhicules plus résilients et davantage sécurisés.

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