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14 Mar

Une rencontre à Rabat braque les projecteurs sur l’implication des acteurs locaux dans la gouvernance territoriale

Rabat  – Les participants à un atelier sur « Le leadership et la gouvernance territoriale responsable, principaux déterminants d’un développement durable inclusif » ont braqué les projecteurs, vendredi à Rabat, sur l’implication des acteurs locaux dans la gouvernance territoriale.

Organisé par l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD), en partenariat avec la fondation allemande Friedrich Ebert, cet atelier a pour objectif d’analyser les limites du système de gouvernance actuel pour les mécanismes de partenariat et de participation entre différents acteurs, pour une protection et amélioration de l’environnement, de mettre la lumière sur les modes d’action de la société civile environnementale et les moyens de les améliorer et d’optimiser le plan d’action de l’AMCDD pour renforcer ses actions territoriales nationales et africaines.

S’exprimant à cette occasion, la représentante résidente de la fondation Friedrich Ebert, Seija Sturies a souligné que la thématique retenue pour ce cycle de rencontres nationales, puis régionales, interroge les conditions d’une gouvernance responsable au niveau territorial, comme déterminant axial de tout développement juste, équitable et inclusif.

« En d’autres termes, le défi auquel nous nous livrons est d’identifier les éléments de réponse pour comprendre et gérer, à l’ère des changements majeurs que nous vivons, trois enjeux majeurs, notamment la gestion des ressources qui sont de plus en plus rares, notamment celles considérées comme vitales », a-t-elle dit.

Il s’agit également, selon Mme Sturies, de placer l’être humain au centre de toute gouvernance et de viser particulièrement et en premier le bien-être de l’Homme et de son environnement et de mettre en place des institutions démocratiques compétentes et capables de produire des politiques territoriales en concertation avec les populations et les acteurs de développement de manière transparente.

De son côté, le responsable de la task force climat de l’organisation panafricaine Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU Afrique), Mohamed Nbou a indiqué, dans une déclaration à la MAP, qu’il s’agit d’un atelier très important qui a pour objectif de faire un diagnostic en matière de gouvernance et de débattre des voies qu’il y a lieu de mettre en place pour une gouvernance beaucoup plus opérationnelle en matière de climat.

« Nous sommes dans un contexte marqué par l’urgence climatique, ce qui nécessite de fixer le cadre opérationnel qui permet d’inclure toutes les parties prenantes, notamment les acteurs étatiques et non étatiques », a-t-il dit.

Pour sa part, le coordinateur des changements climatiques au sein de l’AMCDD, Said Chakri a noté que c’est le moment opportun d’aborder le sujet de la gouvernance territoriale, vu la dynamique du nouveau modèle de développement, expliquant à cet égard que pour l’Alliance, c’est le travail avec la population locale et le travail territorial qui peut résoudre plusieurs problèmes environnementaux.

« En tant que société civile, c’est l’occasion pour que les acteurs locaux prennent en main la question de la gouvernance territoriale et la concrétisent par des projets de terrain », a-t-il poursuivi, faisant observer que l’implication de la population est très faible, ce qui nécessite de chercher des solutions et développer des outils pour mettre en œuvre cette gouvernance locale.

Cette rencontre a connu la participation, notamment, de représentants de CGLU-Afrique, d’experts et membres de l’AMCDD et de représentants de la société civile.

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