En vedetteAdoption de la 2ème phase du projet « Dakhla pour le tri des déchets à l’origine »

En vedette

03 Juin

Adoption de la 2ème phase du projet « Dakhla pour le tri des déchets à l’origine »

Dakhla – Une rencontre de communication marquée par l’adoption de la 2ème phase du projet  »Dakhla pour le tri des déchets à l’origine » a été organisée dimanche, et ce à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’environnement.

Initiée par le réseau  »Khalij Dakhla » (Golfe de Dakhla) pour l’action associative et le développement, sous le thème  »les déchets, une question de conscience avant tout », cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’activation du partenariat unissant ledit Réseau au secrétariat d’Etat chargé du développement durable, et intervient pour le parachèvement de ce projet ambitieux qui vise à consolider le droit à la vie dans un environnement sain ainsi que le droit au développement durable.

Ce projet, dont le lancement de la première phase a été donné le 2 février dernier, cible trois catégories de la population de Dakhla à savoir les membres affiliés aux clubs environnementaux au sein des établissements scolaires, les bénéficiaires des centres de lutte contre l’analphabétisation dans les mosquées, et les associations de quartiers, en vue de sensibiliser la population quant à l’importance des opérations de tri des déchets dans la protection de l’environnement dans la ville.

Dans une allocution introductive, M. Mohamed Yaddas, président du Réseau du Golfe de Dakhla pour l’action associative et le développement, a fait savoir que pour la réussite de ce projet et sa généralisation sur l’ensemble du territoire national, il est indispensable d’adopter une approche et des mécanismes adéquats de l’opération de tri des déchets à la source, soulignant la nécessité pour les parties responsables au niveau national comme à l’échelle locale d’avoir confiance en la capacité des quartiers, des mosquées et des établissements scolaires à s’inscrire dans des projets ambitieux de gestion et de valorisation des déchets.

Et de poursuivre que cette question requiert de la part des parties concernées la révision ou l’actualisation de la loi 28.00 et du programme national de gestion des déchets ménagers et assimilés, des cahiers de charges contractuels entre les collectivités territoriales et les sociétés de gestion déléguée et ce, afin de passer du modèle de gestion actuel ayant montré ses limites à un autre modèle de gestion à même de contribuer à l’édification d’une économie circulaire considérant que les déchets constituent une richesse et une source apte à créer des emplois et à protéger les ressources.

Dans la foulée, M. Yadass a fait savoir que le Réseau ambitionne à travers ce projet, à contribuer à mettre en application les dispositions de la stratégie nationale de développement durable, et à veiller au respect par le Maroc de ses engagements internationaux pour l’application de l’Accord de Paris.

Il a indiqué que le succès de ce projet repose sur l’implication effective et la fédération des efforts de l’ensemble des acteurs de la société civile, des collectivités territoriales, des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux, émettant le voeu de voir ce projet être exploité comme outil pour l’activation de certains rôles de la société civile, tels que mentionnés dans la Constitution de 2011 et en tant qu’outil à même de contribuer à asseoir les bases d’un nouveau modèle de développement dans cette partie du territoire national.

De son côté, Allal El Hajouchi, membre dudit Réseau s’est attardé sur le concept de  »déchets », leurs types, ainsi que sur leurs dangers pour la santé, outre leurs impacts néfastes sur l’homme et l’environnement.

Et d’ajouter que la propagation des déchets est due à l’adoption de méthodes malsaines pour s’en débarrasser, comme leur jet en dehors des dépotoirs, le retard dans leur destruction par les sociétés de nettoyage, ou encore leurs quantités énormes conduisant ainsi à leur fermentation et à devenir une source de microbes et d’odeurs nauséabondes.

Dans ce cadre, il a insisté sur le rôle de la sensibilisation des citoyens quant aux dangers des déchets ménagers sur la santé et l’environnement, mettant en avant l’importance de l’éducation des enfants sur la propreté, tout en renforçant leur prise de conscience environnementale.

Il s’est dit aussi en faveur de l’encouragement de la création d’associations de quartiers pour promouvoir la propreté de la ville, l’aménagement de dépotoirs et la mise en place de poubelles en quantité suffisante.

M. Abdellah Laasri, membre de la ligue marocaine pour le climat et le développement durable à la région de Dakhla-Oued Eddahab, a mis l’accent, quant à lui, sur la manière de mieux exploiter les opérations de tri des déchets en faveur du développement et la façon d’en faire une source de revenu matériel.

Dans ce cadre, il mis en avant une expérience réussie réalisée en 2015 dans la région d’Ouled Taïma (Région Souss-Massa) ayant porté sur la transformation des déchets en projets générateurs de revenus, en associant la collecte de ces déchets à l’action humanitaire.

A l’issue de cette rencontre à laquelle ont pris part plusieurs élus locaux, des chefs de services extérieurs et membres des clubs environnementaux, il a été procédé au lancement d’un concours propre à chaque catégorie, dans l’optique de célébrer les gagnants dans chacune d’entre elles lors de la 7è édition du colloque régional sur l’Environnement.

Voir Aussi