En vedetteL’unité scolaire rurale Ouled Aïch 2 à Beni Chegdal, un palmier dans le désert

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22 Fév

L’unité scolaire rurale Ouled Aïch 2 à Beni Chegdal, un palmier dans le désert

Fquih Ben Saleh – Avec de modestes moyens mais de grandes ambitions, le corps enseignant et administratif ainsi que les élèves sont parvenus à transformer leur école, l’unité scolaire rurale Ouled Aïch 2 dans la commune rurale Beni Chegedal. Grâce à leurs mains vertes, l’école a fait peau neuve et elle est aujourd’hui à deux doigts du très enviable label  »pavillon vert ».

À 38 kilomètres de la province de Fquih Ben Saleh, l’école relevant du groupe scolaire Ouled Ahmed s’impose désormais dans son joli écrin de verdure comme un établissement propice à l’éducation, quoique située dans un environnement socio-culturel dominé par la rareté des ressources hydriques et les illusions d’un eldorado européen, ressuscitant les espoirs en une école publique toujours en mesure de former de nouvelles générations d’écoliers et d’écolières, visiblement ici épanouis et très sensibles aux diverses activités pédagogiques et artistiques proposés par leurs enseignants.

D’emblée, le visiteur est frappé par la beauté de cette école verte, et la joliesse des dessins muraux et autres sculptures qui illustrent, si besoin est, l’extraordinaire potentiel de l’école publique dans le domaine de la créativité et ce, malgré le fait que son environnement n’est guère propice à cela.

Située au milieu de nulle part, tel un palmier dans le désert, dans une commune reculée, cette école construite sur une superficie de 4.600 mètres carrés, comprend quatre classes pour le primaire et une autre nouvellement créée pour le préscolaire, outre des locaux sanitaires. Elle est fréquentée par 171 élèves, encadrés par sept enseignants dont une grande majorité animent le club écologique de l’école.

Tout récemment et pour encourager cette belle initiative verte, le directeur provincial de l’Éducation Nationale à Fquih Ben Saleh, Hamadi Taouif à visité cette école, saluant les efforts fournis pour permettre à cet établissement de décrocher le très convoité pavillon vert.

Très admiratif, il déclare à la MAP que cette école est un bel exemple de réussite, résultat d’un défi relevé haut la main par les enseignants et les élèves, qui ont ainsi montré leur potentiel de créativité et leur sensibilité écologique, portés aussi par cette conviction que l’école publique a encore sa place et de l’avenir sur le chemin de l’excellence, et ce, en dépit de la modicité des moyens et des prédictions pessimistes et constats alarmistes de certains oiseaux de mauvais augure.

Des membres du corps enseignant ont aussi exprimé, dans des déclarations à la MAP, leur fierté d’avoir pris part à cette belle création, dans un effort collectif appelé à se poursuivre, assurant que cette transformation verdoyante de l’école a beaucoup contribué à l’augmentation de la motivation des élèves et donc la réduction du taux de décrochage scolaire. Mieux, le taux de réussite a augmenté à plus de 76 % lors de l’année scolaire 2017-2018.

Conçu par la Fondation Internationale pour l’Éducation à l’Environnement (FEE) et déployé au Maroc par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, de la Formation Professionnelle, de la Recherche Scientifique et de l’Enseignement Supérieur, le programme Eco-Ecoles s’adresse aux enfants du préscolaire au primaire. L’objectif étant de les sensibiliser aux bonnes pratiques écologiques.

En effet, Eco-Ecoles est un des principaux programmes que la Fondation, sous l’impulsion de sa présidente, Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, développe depuis sa création en 2001 afin d’éduquer et de sensibiliser à l’environnement tous les publics, enfants comme adultes ou décideurs, pour que les gestes de la vie quotidienne, les décisions des entreprises ou les politiques des administrations deviennent naturellement respectueuses de l’environnement.

À travers presque une vingtaine de programmes développés dans l’éducation, la qualité de l’air et le climat, la protection du littoral, le tourisme durable, la palmeraie de Marrakech ou encore les jardins historiques, Son Altesse Royale prend l’initiative et mobilise l’ensemble des acteurs, citoyens, entreprises et pouvoirs publics, pour susciter des dynamiques collectives.

Pour se donner les moyens d’atteindre les objectifs fixés, la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement inscrit son action dans une dynamique mondiale portée par les Nations Unies. Elle a ainsi adhéré au Programme d’Action Global des Nations Unies (GAP) mis en place en 2014 lors du lancement de la deuxième décennie de l’Éducation au Développement Durable (2014-2024).

La Fondation a également signé des partenariats avec des organisations internationales, entre autres, l’UNESCO, la FAO, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), l’ISESCO et la CCNUCC (La convention-cadre des Nations-Unis sur les changements climatiques) et ce, pour mobiliser leur expertise et leurs moyens.

La Fondation œuvre également en faveur du renforcement des capacités des formateurs, moyen le plus efficace et le plus immédiat pour démultiplier son action et parvenir rapidement à une généralisation de l’enseignement de l’Éducation au développement durable au Maroc.

La Fondation partage enfin son expérience en Afrique, où elle appuie depuis la 22ème Conférence des Nations Unies sur le réchauffement climatique (COP22) de Marrakech les efforts du Royaume pour accompagner les pays du continent dans cette sensibilisation.

Aujourd’hui, plus de 68 pays dans le monde ont adopté le programme Eco-Ecoles, lancé par la FEE. Au Maroc, il a été implanté par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement en 2006 en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, la Formation professionnelle, la Recherche scientifique et l’Enseignement supérieur.

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