En vedetteUne action d’urgence est cruciale pour faire face aux enjeux climatiques (Sec. d’Etat français)

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22 Nov

Une action d’urgence est cruciale pour faire face aux enjeux climatiques (Sec. d’Etat français)

Marrakech- Le secrétaire d’Etat français auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, M. Jean-Baptiste Lemoyne, a souligné, jeudi à Marrakech, l’urgence d’une action commune entre tous les pays pour faire face aux conséquences dévastatrices du changement climatique.

« Nous devons tous agir d’urgence et avec force pour atténuer les effets du changement climatique parce que nous sommes tous une partie des solutions », a relevé M. Lemoyne à l’occasion de la Journée Climat organisée dans le cadre des travaux du Sommet Africités (20-24 novembre), en présence de plusieurs responsables et personnalités, notamment la Secrétaire d’Etat chargée du développement durable, Mme Nezha El Ouafi, le Wali, Directeur Général des Collectivités Locales, M. Khalid Safir, des diplomates et des représentants du secteur privé.

La lutte contre le réchauffement climatique reste un « enjeu universel » qui requiert une mobilisation globale et inclusive impliquant les responsables politiques, les opérateurs économiques et les acteurs de la société civile, a enchaîné le responsable français, mettant en avant l’importance d’établir des stratégies innovantes, créatives et responsables pour réussir le pari d’édifier des villes durables et inclusives.

La planification territoriale stratégique commence par/dans les villes et les collectivités locales d’où la nécessité d’adopter une coopération décentralisée entre tous les acteurs concernés par la question climatique, a-t-il recommandé, estimant qu’ « une partie de l’avenir du monde en matière de lutte contre le changement climatique se joue en Afrique ».

Ainsi, M. Lemoyne a indiqué que son pays est engagé, aux côtés des pays africains, dans ce combat et, dans cette logique, organisera en 2020 un sommet France-Afrique sur les villes durables pour bâtir un agenda d’actions commun.

Dans le même sillage, Mme El Ouafi a souligné que le Maroc a adopté, lors de la dernière décennie, des politiques visant la conciliation progressive entre le développement social et économique et la préservation environnementale, ce qui a permis au Royaume d’intégrer effectivement le processus de transition vers une économie verte.

Cette stratégie s’inscrit dans le chantier de réformes politique, institutionnelle, structurelle et financière adoptées dans le but de développer des énergies renouvelables et réaliser l’efficience énergétique et l’économie de l’eau, outre la gestion durable des déchets solides et liquides, a dit Mme El Ouafi, faisant remarquer que, grâce à plusieurs actions, initiatives et programmes, le Maroc est devenu « un exemple à suivre au niveau mondial ».

Ces actions, qui donnent des résultats satisfaisants, ont été mises en partenariat avec les responsables locaux et les différents acteurs concernés, a-t-elle martelé.

Mme El Ouafi a, par ailleurs, relevé que les pays africains, plus particulièrement ceux moins développés, font face à des défis liés au financement extérieur de projet verts, appelant à prendre en considération cette question lors de l’élaboration de tout mécanisme d’action et ce en vue d’améliorer l’efficience et la justice climatiques et permettre aux pays africains d’accéder aux financements.

Tomasz Chruszczow, envoyé spécial pour le changement climatique et champion polonais de haut niveau pour le climat, a, de son côté, estimé qu’aucun pays n’est en sécurité face aux changements climatiques (sécheresse, inondations, malnutrition) et le continent vit particulièrement tous ses catastrophes et problèmes liés.

L’action globale pour le climat reste la meilleure réponse aux défis du changement climatique puisque la lutte contre ces changements est une responsabilité collective et toute contribution, même minime, est à même d’y apporter un jalon, un plus sur le long chemin dans la voie, et de jeter des bases solides pour un avenir climatiquement neutre, pacifié, résilient et durable pour tous, a-t-il exposé.

Il faut établir les liens entre les approches et actions nationales et internationales pour que cette lutte soit efficiente et consolider le processus multilatéral pour le développement durable, a insisté M. Chruszczow, ajoutant que la mobilisation ne peut se faire sans l’implication des jeunes, de la société civile pour traduire sur le terrain les actions de lutte contre le changement climatique.

Intervenant également à cette occasion, des représentants du CGEM et du Mouvement des entreprises de France (Medef) ont réitéré l’engagement des entreprises des deux pays en faveur des projets respectueux de l’environnement, assurant que les entreprises sont aussi sensibles à la vulnérabilité dont souffrent les villes et les cités en Afrique.

Ainsi, ils ont plaidé pour la mise en place de projets innovants en partenariat avec les collectivités territoriales qui constituent le cœur battant de tout développement durable.

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