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13 Sep

Clôture à Agadir du sommet mondial des acteurs non-étatiques sur le climat

Agadir – Le Sommet « Climate chance », réunissant les acteurs non-étatiques, a clos ses travaux mercredi à Agadir au terme de trois jours de débats sur des enjeux liés, entre autres, au financement, aux contributions nationales, à l’action au niveau local et à la convergence de l’agenda climat et du développement.

Pour les organisateurs, l’événement placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI aura été un « franc succès », réaffirmant la mobilisation et les ambitions pour la lutte contre les changements climatiques, malgré l’annonce du retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris.

Quelque 5.000 participants, entre militants associatifs, élus et responsables économiques issus de 80 nationalités, ont démonté leur volonté de poursuivre l’action concrète non-étatique et de faire entendre leurs voix au prochain rendez-vous planétaire sur le climat prévu à Bonn.

Les acteurs non-étatiques américains ont réitéré, pour l’occasion, leur mobilisation et leurs ambitions pour la lutte contre les changements climatiques en dépit de la décision prise par l’administration de Donald Trump.

Lors de ce sommet, couronné par une déclaration finale, l’engagement fort du Maroc et de sa société civile, pour la mise en œuvre de l’agenda climatique mondial a été, par ailleurs, mis en exergue et salué.

La Secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), Patricia Espinosa, a cité le Royaume comme « un modèle de la renaissance de l’Afrique » en matière d’adaptation et de transition vers l’économie verte, et en termes de forte implication pour soutenir et intensifier l’élan de l’action climatique.

Comme à la COP22 à Marrakech, le conclave d’Agadir a conféré une place prioritaire aux enjeux propres à l’Afrique et à ses différents acteurs non-étatiques.

L’un des moments forts de ce deuxième sommet du genre est la déclaration signée par les élus locaux du continent, en vue d’intensifier leur action contre le dérèglement climatique, à travers notamment des politiques favorables à l’environnement et des mesures d’adaptation et d’atténuation.

Par cette Déclaration, les élus locaux et régionaux d’Afrique, soutenus par leurs confrères d’Europe et du monde entier, réitèrent l’engagement de mener à bien des « plans climat » et d’intensifier les efforts pour la mobilisation des flux de financements afin de répondre, aux niveaux local et national, aux effets du réchauffement de la planète.

Il faut dire que la question du financement, nécessaire à la mise en œuvre des projets environnementaux, a été au cœur des discussions lors de ces trois jours.

Le président de la Conférence de l’ONU sur le climat (COP 22), Salaheddine Mezouar, a souligné, à cette occasion, que l’alignement du financement reste encore confronté à moult entraves, les bailleurs de fonds continuant à raisonner souvent selon une logique de pur profit.

Pour le président du Conseil économique, social et environnemental, Nizar Baraka, le Maroc est entrain de mettre en œuvre, dans le cadre de la régionalisation avancée, des plans de développement régionaux, incluant un volet climat important.

« Des tableaux de bord climatiques sont adoptés au niveau régional et une politique de financement des acteurs locaux a été définie sur la base de la création d’une banque des collectivités territoriales, afin de mobiliser des fonds pour le financement », a-t-il précisé.

D’autres volets aussi pressants comme la migration et le changement climatique, ainsi que des initiatives ambitieuses lancées au cours de la COP22, comme le partenariat de Marrakech pour l’Action climat et « la Ceinture bleue » de protection des écosystèmes marins, ont également été discutés durant ce sommet.

Pour les organisateurs, le conclave d’Agadir est une réponse aux pessimistes du climat. Il a conféré un nouvel élan à l’action mondiale pour juguler les effets du réchauffement de la planète, si pressants et destructeurs.

AY—BR.

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