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15 Jan

Climat : la coopération Maroc-Canada-Afrique, une opportunité

Rabat- Le renforcement de la coopération tripartite Maroc-Canada-Afrique représente une opportunité pour relever les défis liés aux changements climatiques et à la sécurité alimentaire, a indiqué mardi à Rabat la secrétaire d’État chargée du développement durable, Nezha El Ouafi.

Toutes les initiatives entreprises par le Royaume dans le domaine de lutte contre le changement climatique nécessitent un soutien international en matière de financement, de développement, de transfert de technologie et de renforcement des capacités, « la coopération nord-sud et nord-sud-sud pourrait jouer un rôle très primordial dans ce sens », a expliqué Mme El Ouafi lors de la première édition de la journée canado-maroco-africaine.

Ainsi, le Maroc a mis en place le Centre de compétences en changement climatique « 4C Maroc », qui sert d’outil voué au renforcement des capacités des acteurs concernés, ouvert sur un environnement national et africain, a-t-elle souligné, ajoutant que le Centre constitue une plateforme de promotion de la coopération nord-sud-sud et sud-sud.

Mme El Ouafi a sous cet angle mis en avant l’importance pour les pays subsahariens de s’engager dans deux actions qui permettront au continent africain de faire avancer le processus d’opérationnalisation de l’Initiative africaine d’adaptation au changement climatique, lancée en 2015, à savoir l’emprunt de pratiques agricoles efficaces à la fois pour les cultures et pour l’élevage et l’amélioration de l’efficacité de la production alimentaire.

La deuxième action porte sur l’amélioration de l’efficacité de l’irrigation pour faire face au problèmes de la rareté en eau, en particulier si les agriculteurs adoptent de nouveaux comportements et de nouvelles pratiques économes en eau, a-t-elle relevé.

De son côté, le directeur général de l’Institut supérieur des hautes études en développement durable, Kamal El Haji, a indiqué que cette journée a pour perspective de favoriser le renforcement du capital humain africain afin de faire face aux grands défis de l’insécurité alimentaire et hydrique dans un cadre de changement climatique.

Cette initiative se traduira par la mise en place d’un pont permanent entre le continent africain et le Canada ainsi que par une meilleure interaction avec les recommandations des organisations internationales telles que la banque mondiale, qui ne cessent de mettre l’accent sur le développement du capital humain en tant que réel levier de développement.

Le directeur du Bureau du Québec à Rabat, Alain Olivier, a pour sa part mis en exergue le soutien du gouvernement québecois en matière de coopération climatique avec l’Afrique à travers un programme de collaboration, lancé en 2016, afin d’aider les pays vulnérables aux changements climatiques à se prémunir contre les enjeux de sécurité alimentaire et à améliorer la qualité de l’environnement et de l’eau. Le gouvernement du Québec, a-t-il rappelé, a investi des moyens grâce à son fonds vert pour créer des collaborations notamment avec des partenaires comme le Maroc, mais aussi avec des pays subsahariens.

La plateforme, a-t-il expliqué, va permettre des formations spécialisées en changement climatique pour les jeunes évoluant à l’université, dans le but d’appuyer les projets de développement durable dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, de développer un manuel des compétences dans les métiers de l’environnement et, sur le long terme, d’appuyer des partenariats tripartites qui sont dans l’alignée des priorités tracées par SM le Roi Mohammed VI.

Le président de l’université Ouaga II au Burkina Faso, Adjima Thiombiano, s’est félicité de la mise en place d’une plateforme se veut comme un moyen fédérateur de plusieurs pays africains pour faire face efficacement aux grands défis posés par les changements climatiques et la sécurité alimentaire, notant que la plateforme favorise également la formation professionnelle des jeunes universitaire pour les doter des compétences et des moyens requis en matière de changements climatiques.

Organisé par l’Institut supérieur des hautes études en développement durable, sous le thème « changements climatiques et sécurité alimentaire en Afrique », la journée canado-maroco-africaine a pour objectif d’étendre la collaboration au reste des pays de l’Afrique en faisant bénéficier toutes les institutions.

La cérémonie d’ouverture de la journée a été couronnée par la signature d’une convention entre l’Institut supérieur des hautes études en développement durable, le consortium sur la climatologie régionale et l’adaptation aux changements climatiques du Québec « Ouranos » et différentes institutions marocaines, ivoiriennes, sénégalaises et du Burkina Faso.

Au programme figurent des sessions plénières sur la sécurité alimentaire et la sécurité hydrique, ainsi que la présentation du projet de collaboration entre l’Institut supérieur des hautes études en développement durable et ses différents partenaires.

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