ActualitésCOP 14: La lutte contre la dégradation des terres en Afrique, un défi majeur

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13 Nov

COP 14: La lutte contre la dégradation des terres en Afrique, un défi majeur

Sharm El Sheikh – La secrétaire d’État chargée du Développement durable, Mme Nezha El Ouafi a souligné, mardi à Sharm El Cheikh, que la lutte contre la dégradation des sols en Afrique est un défi majeur qui requiert la contribution active de l’ensemble des partenaires.

« En dépit des efforts déployés par l’ensemble des partenaires, la lutte contre la dégradation des sols dans les pays africains est un défi majeur qui nécessite la contribution active de l’ensemble des parties concernées, autorités gouvernementales, secteur privé et société civile », a affirmé Mme El Ouafi au nom du Groupe nord-africain, à la quatrième session du Sommet ministériel africain sur la biodiversité, tenue dans le cadre des activités de la 14e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (COP 14).

« Les autorités gouvernementales sont appelées aujourd’hui plus que jamais à élaborer des stratégies et des plans d’action comportant des objectifs clairs, des actions spécifiques et des indicateurs de suivi, tout en consacrant les moyens nécessaires à leur mise en oeuvre, ainsi qu’à renforcer les législations et les incitations pertinentes favorisant l’utilisation rationnelle et durable des ressources naturelles, la protection des écosystèmes, la recherche scientifique et l’innovation dans ce domaine », a souligné Mme El Ouafi.

La secrétaire d’Etat a aussi mis l’accent sur la nécessité d’impliquer davantage le secteur privé et de lui permettre de jouer un rôle majeur dans l’innovation technologique et la mise au point de nouveaux mécanismes de financement et d’investissement durables.

La société civile, quant à elle, est appelée à jouer pleinement son rôle en participant à l’élaboration et à la mise en œuvre de politiques publiques et en sensibilisant les différents intervenants dans ce domaine.

En Afrique du Nord, les sols de par leur caractère vulnérable sont une ressource limitée et non renouvelable, a-t-elle averti, citant entre autres facteurs la surexploitation forestière, l’érosion éolienne et hydrique, l’expansion urbaine et le changement climatique.

Mme El Ouafi a avancé, à ce propos, que la proportion des sols dégradés et menacés d’extinction en Afrique du Nord est estimée à 31% en Algérie, 19% en Égypte, 15,3% au Maroc et 12,6% en Tunisie.

Dans ce sens, la secrétaire d’Etat a fait valoir que cette rencontre constitue l’occasion pour renforcer la coopération Sud-Sud et la coopération internationale en vue d’adopter des stratégies intégrées permettant d’atteindre les objectifs de développement durable et mettre en place des bases de données thématiques pour faciliter l’échange des expériences et des connaissances, appelant à coordonner les efforts pour la création de banques de gènes dédiées aux plantes locales qui s’adaptent au réchauffement climatique.

Mme. El Ouafi a également appelé à promouvoir la biodiversité agricole pour lutter contre la désertification, à faciliter les procédures d’accès au financement international et au transfert des technologies et à adopter une approche intégrée pour la gestion des écosystèmes naturels.

« Les gouvernements, le secteur privé, la société civile et les donateurs sont appelés à intensifier leurs efforts et travailler ensemble pour faire face aux changements climatiques », a-t-elle insisté.

Le Sommet ministériel africain sur la biodiversité a été marqué par la participation de près de 30 ministres africains.

Le Royaume est représenté à cette conférence internationale par une délégation conduite par la Secrétaire d’Etat chargée du Développement durable, comprenant également des experts et représentants de plusieurs ministères, secteurs et établissements gouvernementaux.

Les Parties à la Convention examineront à la quatorzième réunion de la Conférence des Parties, qui se poursuit jusqu’au 29 courant, les efforts qui doivent être consentis pour réaliser les objectifs d’ »Aichi » sur la diversité biologique, et prépareront l’élaboration du prochain Plan stratégique mondial pour la diversité biologique (qui fera suite à celui fixé pour 2011-2020).

Placée sous le thème « Investir dans la biodiversité, en faveur de la santé et du bien-être humains et de la protection de la planète », cette conférence se penche sur les problématiques liées à la préservation et la conservation de la biodiversité et la protection des ressources naturelles.

La Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB) est considérée comme un traité multilatéral réunissant 196 pays à travers le monde, dont le Maroc. C’est la première convention mondiale sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique. Cet accord a été largement accepté, et il est l’une des conventions émanant du Sommet de la Terre de 1992 à Rio de Janeiro (Brésil) sous les auspices des Nations Unies qui visait à lier l’environnement au développement.

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