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13 Nov

COP23: Deuxième semaine de négociations cruciales face à l’urgence climatique

Bonn – Sous pression au regard de la montée des émissions de CO2, les délégations de près de 200 pays ont entamé lundi à Bonn une deuxième semaine de négociations jugées cruciales, à la veille du segment ministériel de la Conférence mondiale sur le climat (COP23).

Après plusieurs jours de discussions techniques, les conférenciers entrent dans le vif de l’urgence climatique, mais leur objectif premier demeure l’élaboration de règles de mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat.

Les Etats ont convenu, l’an dernier à Marrakech (COP22), de mener à bien ce processus pour décembre 2018 au plus tard. Au cours de cette première semaine à Bonn, « de nets progrès ont pu être réalisés dans la mise en œuvre du traité de Paris », a assuré dimanche le président de la 23e édition de la conférence, le Premier ministre fidjien Frank Bainimarama.

Toutefois, a-t-il fait observer, les négociateurs ont encore certains obstacles à surmonter. La négociatrice en chef de Fidji, Nazhat Shameem Khan, a pour sa part évoqué, de manière diplomatique, un « bon esprit constructif » dans les négociations.

La présidence fidjienne a d’autre part mené des consultations sur la forme que prendra le « dialogue facilitateur », prévu en 2018 et qui permettra de confronter les engagements des Etats à l’objectif principal de l’Accord, à savoir limiter le réchauffement mondial nettement en dessous de 2°C.

La deuxième semaine de cette grand-messe mondiale prendra une tournure plus politique avec la tenue, mercredi et jeudi, du segment dit de « haut niveau », auquel assisteront la chancelière Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron et plusieurs autres chefs d’Etat et de gouvernement.

Après trois années stables, les émissions liées à l’industrie et aux énergies fossiles devraient croître de 2% en moyenne cette année par rapport à 2016 et atteindre un niveau record, ont averti les 80 chercheurs du Global Carbon Project.

Dans une nouvelle étude, ces scientifiques confirment les sombres conclusions du dernier rapport de l’agence de l’ONU pour l’environnement (PNUE), selon lequel le monde ne faisait pas assez pour mettre en œuvre les engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris.

Le dérèglement du climat menace presque deux fois plus de sites naturels du Patrimoine de l’Unesco qu’il y a trois ans, soit un quart d’entre eux (récifs coralliens, glaciers, forêts…), a alerté lundi l’Union internationale pour la conservation de la nature.

A Bonn, les négociations sont notamment focalisées sur les règles d’application de l’accord de Paris qui ne seront pas finalisées avant fin 2018 conformément à l’agenda arrêté à Marrakech. En outre, un dialogue d’un an sera lancé pour préparer la révision des engagements climatiques nationaux, présentés par chaque pays avant la COP21.

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