Développement durable: M. Guterres prévient de “menaces sérieuses” à l’Agenda 2030
New York (Nations unies) – L’Agenda de développement durable signé en 2016 par les Etats membres de l’Onu fait face aujourd’hui à des menaces sérieuses, qu’il est impératif d’évoluer pour les contrer, a souligné mardi le Secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres.
“Il y a des menaces sérieuses à l’Agenda 2030 et nous devons évoluer de manière efficace afin de pouvoir limiter l’impact de ces menaces et utiliser, autant que possible, notre potentiel de capacités à l’appui des États membres”, a estimé M. Guterres lors d’une réunion du Conseil économique et social de l’Onu (ECOSOC) sur les Activités opérationnelles pour le segment de développement.
Le monde est confronté à une “crise de légitimité et de confiance”, a poursuivi M. Guterres, ajoutant que cette crise “est enracinée dans les peurs, les angoisses et même la colère des gens”.
À cet égard, il a fait remarquer que les inégalités homme-femme, le taux “alarmant” de chômage parmi les jeunes, et les deux facettes de la technologie, qui, tout en étant un “vecteur d’espoir”, peut aussi être une “source d’inquiétude”, surtout avec la montée des cyber-attaques et des risques des cyber-guerres.
Face à cette situation, M. Guterres a souligné le besoin d’une économie mondiale qui bénéficie à tous et crée des opportunités pour tous. Il s’agit de “rétablir la confiance, (et de) construire une mondialisation juste”, a-t-il estimé.
À cet effet, il convient de “changer notre manière de faire” pour réussir l’Agenda 2030, a dit M. Guterres, qui a renouvelé l’appel du secrétariat de l’Onu à créer une nouvelle génération d’équipes de pays pour soutenir les Etats dans la réalisation des objectifs de l’Agenda, renforcer le leadership national et promouvoir l’appropriation nationale pour le développement durable.
C’est un système axé sur la demande et sur les résultats à grande échelle, et qui est également responsable d’offrir un appui à la réalisation du programme 2030, a conclu M. Guterres.
