En vedetteLa DG de la BM met en garde contre un échec de la lutte contre le changement climatique

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13 Sep

La DG de la BM met en garde contre un échec de la lutte contre le changement climatique

Paris – La Directrice générale de la Banque mondiale, Kristalina Georgieva, a mis en garde contre les effets d’un échec de la lutte contre le changement climatique, appelant au renforcement de la dynamique politique qui s’est exprimée en 2015, dans la foulée de la conclusion de l’accord de Paris.

« Le message est clair: il faut convaincre les États qu’il est possible de transformer leurs économies au profit des énergies sans carbone », a affirmé Mme Georgieva dans un entretien publié mercredi par Le quotidien français Le Figaro.

« Il faut mobiliser le secteur privé pour contribuer au financement de besoins considérables, notamment dans les pays les moins développés », a-t-elle insisté en faisant remarquer que « nous sommes la première génération à subir les conséquences du changement de climat et la dernière à être en mesure de pouvoir faire quelque chose pour changer d’orbite ».

La Banque mondiale a calculé que si nous ne parvenons pas à infléchir les tendances climatiques, l’extrême pauvreté frappera 100 millions de personnes supplémentaires en 2030 et il en résultera bien sûr des mouvements de populations considérables, prévient-elle.

Il convient d’agir immédiatement et fortement et aider les pays en développement à adapter leurs infrastructures, a souligné la directrice de la Banque Mondiale. Ces pays doivent en même temps être en mesure de faire évoluer leur agriculture, a-t-elle ajouté.

La Banque mondiale a consacré, au cours des dernières années, une moyenne de 10 milliards de dollars par an à la lutte contre le réchauffement et dès 2020, elle y consacrera 28 pc de ses moyens financiers, a-t-elle indiqué notant que la BM se considère également comme un laboratoire d’innovations où les pays peuvent échanger leurs expériences.

Interrogée sur les liens entre changement climatique et conflits et migrations, Mme Georgieva a souligné qu’«en Afrique subsaharienne, on le constate à la fois dans les zones urbaines qui sont victimes d’ouragans et d’inondations et dans les campagnes où le changement de climat oblige les agriculteurs à abandonner des terres traditionnelles, alors que les éleveurs ne peuvent plus faire de gros élevages et doivent se reconvertir dans le petit bétail».

Ces changements forcés, a-t-elle dit, sont source de conflits et de migrations. Ce sont des phénomènes bien identifiés, même si pour le moment on n’est pas parvenu à les quantifier, a observé la directrice de la BM.

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