Des élèves découvrent la méthode traditionnelle de la distillation des plantes aromatiques

Salé – Des élèves issus de Rabat et de Salé ont découvert, samedi aux Jardins exotiques de Bouknadel (préfecture de Salé), la méthode traditionnelle de la distillation des plantes aromatiques.

Dans une ambiance bon enfant, des bénévoles de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement ont donné une démonstration des procédés d’extraction par distillation de la fleur d’oranger et des pétales de rose, au grand bonheur des élèves et des visiteurs qui suivaient attentivement cette méthode très répandue chez les familles des grandes villes marocaines.

Selon ce procédé traditionnel, l’eau florale est produite dans des marmites en cuivre (alambics) ayant une capacité de 2 à 10 Kg de fleurs fraîches. Ce récipient est composé de trois parties: la partie inférieure contient l’eau qui, chauffée, produit la vapeur qui traverse les fleurs placées dans la deuxième enceinte de l’alambic.

La vapeur chargée d’huiles essentielles sera, par la suite, condensée grâce à l’eau froide contenue dans la partie supérieure de l’alambic, puis récupérée sous forme liquide, dans un autre récipient.

« Comme à l’accoutumée, et avec le début de la saison printanière, la fondation organise au profit des élèves une distillation traditionnelle des plantes aromatiques, à même de faire revivre cette tradition ancestrale, issue de l’Andalousie », a expliqué à la MAP le directeur des Jardins exotiques, Brahim Haddane.

Cette journée est un moyen de perpétuer le savoir traditionnel des Marocains, de valoriser les plantes aromatiques par l’extraction de leur essences ainsi que de sensibiliser le public quant à la préservation des plantes et à leur utilisation durable, a-t-il ajouté.

Initiée dans le cadre du programme éducatif et de sensibilisation des jeunes à la protection de la nature, mis en place aux Jardins exotiques par la Fondation, cette activité vise à éduquer et sensibiliser les élèves à la protection de la nature et des ressources forestières.

Créés au début des années 50, les Jardins exotiques offrent un voyage dans un monde fait de plantes et de jardins évoquant la Chine, l’Asie méridionale, la Savane, le Congo, le Japon, le Brésil et la Polynésie, et proposent une allégorie de la diversité avec des ambiances contrastées alliant flore luxuriante et paysages arides.